Algérie

5 bonnes raisons d'aller voir la première de Tales of Africa



C'est du Cameroun au Bénin, en passant par l'Algérie, le Mali, le Burkina et le Congo que Djilali Besrkri a décidé de nous faire découvrir l'Afrique. Soyez nombreux à l'avant-première de son film d'animation Tales of Africa, le samedi 14 mai, à la Bibliothèque nationale.90 minutes, six épisodes, six contes africains, six pays différents? C'est ce que promet la série de films d'animation Tales of Africa qui sera projetée en avant-première à Alger le 14 mai. Après de longues années d'attente, le public algérien pourra rencontrer ce projet dont l'idée est née au Panaf' de 2009. «Nous souhaitons avoir les enfants comme principaux spectateurs de l'avant-première», lance le producteur exécutif, Yasmine Beskri.Revenant sur des histoires du Cameroun, le Congo, le Burkina Faso, le Mali et le Bénin, Tales of Africa, initié par l'Algérie et réalisé par Djilali Beskri, directeur de production de l'entreprise cinématographique algérienne Dynamic Art Vision, illustre des contes de l'Afrique de l'Ouest. «Le film algérien est déjà écrit et scénarisé, il sera réalisé dès qu'on abordera la partie de l'Afrique du Nord», rassure Yasmine Beskri. Côté finance, elle affirme : «Ce film nous a coûté beaucoup moins cher qu'un film classique, alors que ça devrait être le contraire. Cela prouve que l'Algérie peut proposer des offres de services très concurrentielles, à l'instar de l'Inde, la Malaisie, les Balkans et tout récemment la Turquie.»1 Parce qu'il parle de l'AfriqueTales of Africa est une collection de films d'animation autour des contes de l'Afrique Centrale et de l'Ouest. Composé de six épisodes, il a la particularité de consacrer un épisode par pays. Tales of Africa forme une mosaïque de contes, donnant ainsi un panorama exhaustif des récits traditionnels africains.Chaque culture est représentée à travers une histoire, à travers les péripéties d'un personnage et chaque court métrage est réalisé par un jeune cinéaste du pays d'origine. «Le personnage principal du film, Papa Nzeunu, sillonne l'Afrique de l'Ouest : Cameroun, Congo, Burkina Faso, Mali et Bénin, et chaque épisode est réalisé par un artiste du pays d'origine, c'est une première», affirme Yasmine Besrki, productrice exécutive du projet Tales of Africa. Elle poursuit : «Comme il fallait commencer quelque part pour raconter l'Afrique, nous avons estimé que le départ de l'aventure pourrait être le centre de l'Afrique, mais nous n'avons pas voulu montrer un panafricanisme dans lequel nous sommes les mieux servis.Nous avons suivi les vraies valeurs des Algériens, servir d'abord son hôte.» Par ailleurs, il est à noter que la première idée de Tales of Africa est partie lors du Panaf' de 2009. Pour justifier ce retard de projection en Algérie, Yasmine Beskri précise : «Le projet avait besoin de mûrir pour élargir ses horizons. Il ne s'agissait pas seulement de faire un film de divertissement, la démarche est celle d'une entreprise créatrice d'une plus-value. Il fallait beaucoup d'abnégation et de labeur pour expliquer le bien-fondé de cette démarche, ici et à travers le monde. Effectivement, le long métrage sortira le 14 mai, mais quelques courts métrages ont déjà participé à des festivals.»2 Parce qu'il s'inspire des contesDans chacun de ses six épisodes, Tales of Africa vous embarque dans un voyage de cultures africaines à travers des contes de chaque pays. Pour Yasmine Beskri, le choix des initiateurs est tombé sur les contes africains, car ils «représentent un fait de manifestation culturelle de la société traditionnelle. Ils reflètent les valeurs authentiques de l'Afrique, un mode d'expression, de communication, de pensée et un art en soi.Ce choix permet de mieux comprendre le monde africain, sa vision de l'univers, son concept religieux, sa notion de l'homme, des êtres et des choses. Continuant : les contes nous permettent de mieux déchiffrer les codes des structures et les lois qui régissent les sociétés traditionnelles. Comment le naturel et le surnaturel se côtoient pour traduire le concret et faire apparaître la sagesse dans les coutumes et les pratiques populaires, du moins, telle est la vision du projet.»3 Parce qu'il est basé sur l'animationPapa Nzenu, le personnage principal du projet Tales of Africa créé en février 2010 par le bédéiste et réalisateur camerounais Narcisse Youmbi, est un vieux, sage, habillé en blanc. Promenant sa canne de ville en ville, il raconte aux passants ses histoires au son de son instrument de musique et dévoile des vérités pour éloigner ses auditeurs de leurs préoccupations quotidiennes.C'est le principe des épisodes de ce film d'animation. Le monde matériel s'efface peu à peu devant les messages du vieux sage. L'oralité prend toute son ampleur dans la voix du narrateur qui nous guide à travers les images du continent. Pour les initiateurs, «le conte en film d'animation conserve tout son aspect ludique en procurant un maximum de joie et de curiosité dans les foyers.La diction du conteur, les décors fabuleux et la musique appropriée prodiguent une élévation chez les spectateurs». A travers l'expérience Tales of Africa, Yasmine Beskri retient que «l'art des films d'animation et des dessins animés peut véhiculer le talent des artistes africains. Sans aucun doute, ils peuvent s'affirmer par leur originalité aux côtés des autres expressions d'art du genre, à l'instar du dessin animé européen, américain ou asiatique».4 Parce qu'il est célèbre«A notre joie, nos films sont bien reçus dans de nombreux festivals. Nous avons déjà été un peu partout et nous avons remporté quelques prix pour un début que nous considérons timide. Notre grand succès est surtout attendu chez les enfants et dans les écoles. Les retours des projections dans les écoles de la région parisienne et de la Loire ainsi que dans les écoles de Vérone et de Bari sont éloquents», affirme Yasmine Beskri.En effet, parmi les distinctions de Tales of Africa : Prix du meilleur film d'animation au Cameroun en 2011, Le Chasseur et l'Antilope a eu le prix du meilleur film d'animation au Caire en 2012, le prix de l'Association internationale des studios du film d'animation (ASIFA) en 2012. C'est la première fois qu'un producteur arabe ou un africain accède à une telle distinction. En 2015, il a fait partie des sélections officielles au Festival de Carthage (JCC) et le Festival d'animation de San Fransisco. Cette année, la collection Tales of Africa fait partie des sélections officielles aux festivals d'Antananarivo, Lausanne, «Vue d'Afrique» Montréal et en avant-première au Festival de Kingston Cinéma ainsi que Prix mention spéciale du film court de Madagascar.5 Parce que c'est un travail de groupeAvant d'être une collection de films d'animation, Tales of Africa est surtout le fruit d'un grand travail qui a regroupé des artistes et réalisateurs de différents pays d'Afrique. En effet, malgré le fait que l'idée principale ait vu le jour en Algérie, cette série de 52x13mn, produite par le studio Dynamic Art Vision, revient vers la culture des pays sélectionnés, à travers une histoire et les péripéties d'un personnage, initié par un réalisateur et des artistes du pays d'origine.Par ailleurs, ce projet a aussi servi d'atelier de formation et de point de départ pour beaucoup de jeunes talents. «On a tenté de faire une aventure bien pensée pour que notre projet soit structurant et permette aux artistes et techniciens africains de vivre de leurs créations et surtout d'apprendre à travailler ensemble sur un projet commun. Trois des réalisateurs que nous avons formés ont déjà ouvert leurs propres structures et deux d'entre eux ont réalisé des court métrages en animation», souligne Yasmine Beskri. Ajoutant : «Dynamic Art Vision n'a jamais cessé d'encourager les jeunes à se diriger vers ce domaine.C'est un espace de création pour tous les jeunes porteurs de projets. Aujourd'hui, et avec l'avènement des nouvelles technologies, l'animation est devenue indissociable de l'art et de l'intelligence artificielle. Nous ne pouvons que conseiller les jeunes à se diriger vers le progrès fécond. Tous les secteurs de l'appareil économique font appel à l'animation et l'image de synthèse», conclut le jeune producteur.




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