5 barrages confiés à des entreprises nationales

Le ministre a souligné que l'objectif est d'intéresser davantage les entreprise nationales publiques et privées. «Nous sommes en train de créer au niveau du ministère, une direction des moyens de réalisation pour encourager les entreprises nationales à  se développer», a-t-il annoncé. Concernant le transfert technologique dans le cadre du partenariat avec les entreprises étrangères, Sellal a mis l'accent sur la nécessité de faire appel aux étrangers pour la technicité. Toutefois, «on pousse à  ce qu'il y ait un partenariat presque obligatoire», a-t-il insisté. Cette démarche est adoptée également au niveau des études des projets imposant aux bureaux d'études d'élaborer leurs études à  base de matériaux existant localement et ce, afin de favoriser les entreprises nationales. Lors de cette visite, M. Sellal est revenu sur la stratégie adoptée au niveau des Hauts Plateaux afin de donner un nouveau souffle à  l'agriculture dans la région, notamment avec la construction des barrages destinés à  l'irrigation. «Les cinq barrages lancés l'année dernière sont tous sur les Hauts Plateaux. On n'a pas de possibilité de construire des barrages au nord, la géohydrologie ne le permet pas. C'est pourquoi, on axe nos efforts sur les Hauts Plateaux», a expliqué le ministre. Dans cette perspective trois barrages ont été lancés cette année, à  savoir le barrage de Djediouia à  Relizane, de  Souk T'Lata à  Tizi-Ouzou et un autre à  Souk Ahras. L'objectif principal consiste à  dégager des capacités en eaux supplémentaires pour le renforcement du système d'irrigation d'appoint adopté par le ministère de l'Agriculture. Cette démarche permettra de régler le problème soulevé pour l'irrigation des céréales qui s'appuie essentiellement sur les eaux de pluies. «On est en coordination avec le ministère de l'Agriculture sur le lancement de l'irrigation d'appoint. En Algérie, depuis toujours les céréales ont été irriguées par les eaux de pluies», a rappelé le ministre s'appuyant sur l'expérience de Tiaret dans ce système d'irrigation qui, selon lui, a donné de bons résultats en matière de pommes de terre. L'objectif est d'atteindre d'ici 2014, plus d'un milliard d'hectares de périmètre irrigué en petite et moyenne hydraulique (PMH). En effet, à  l'occasion de cette visite, le ministre a inspecté le projet du transfert d'eau du barrage de Beni Haroun vers la wilaya d'Oum El Bouaghi et Koudiet Medouar dans la wilaya de Batna. Le transfert de Beni Haroun vers le barrage de Oued Athmania puis vers Ain Kercha permet la dotation en eau de 364Hm3/ an dont 76 % destinée à  l'irrigation. La visite était une occasion également pour le lancement du projet d'aménagement et de recalibrage de Oued Sigus. Le lancement d'une station d'épuration dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, est attendu pour l'année prochaine.