5.000 ENFANTS AUTISTES A ORAN : Le calvaire d'une frange de la société

L'Association des autistes d'Oran a appelé avant-hier, les pouvoirs publics à s'engager pour la mise en place d'un plan national pour la prise en charge des autistes en Algérie. Selon cette Association, les autistes et leurs parents sont livrés à eux-mêmes, sachant que 80.000 autistes sont recensés en Algérie, dont 5.000 à Oran. Dans le même cadre, il faut noter que notre pays manque cruellement d'établissements spécialisés pour la prise en charge des enfants autistes. Certains spécialistes estiment que la plupart des enfants atteints de cet handicap ne bénéficient d'aucun suivi thérapeutique leur permttant d'envisager une scolarité, voire une insertion sociale, ce qui nécessite la création de services spécialisés en pédopsychiatrie et de former davantage de personnel qualifié pour la prise en charge de cette frange sociale. Selon certaines études appropriées, actuellement, il n'existe pas un traitement curatif, mais une série de données indique qu'un accompagnement de l'enfant autiste et sa prise en charge individualisée, précoce et adaptée sur les plans éducatif, comportemental et psychologique, lui permet d'avoir les possibilités relationnelles et les capacités d'intégration sociale, le degré des l'autonomie et les possibilités d'acquisition de langage et de moyens de communication non verbale pour les enfants atteints de cet handicap. Sur un autre volet, une prise en charge prématurée peut diminuer la facture sanitaire et facilitera l'insertion sociale de l'enfant. De nos jours, les spécialistes privilégient la psychoéducation, estimant que les interventions cognitives et comportementales dès les premiers symptômes, contribueront à aider l'enfant autiste à gagner en automonie et en assurance en société et à développer des habitudes de communication, sachant que les théories psychanalitiques ont démontré leurs limites. Chez nous, l'autisme affecte l'ensemble de l'entourage de l'enfant, à cause de l'insuffisance des établissements spécialisés adaptés à la prise en charge scolaire, éducative, sociale et thérapeutique. A Oran, il faut noter que la wilaya ne dispose que de deux classes pour 8 élèves chacune, alors que le nombre est de 5.000 enfants. C'est à dire, on est quasiment dans une situation de non prise en charge de cette catégorie sociale.