La création de l’unité de bioéquivalence au niveau du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) annoncée hier par le ministre de la Santé Amar Tou résoudra les problèmes de la contrefaçon des médicaments qui commence à prendre de l’ampleur. Elle sera opérationnelle dans deux ou trois mois, selon le ministre. La bioéquivalence permet de réaliser des essais cliniques sur les produits génériques pour démontrer leur efficacité au même titre que les princeps.
Cependant, le Pr Mansouri, directeur du LNCPP, a estimé pour sa part qu’«en Algérie, il y a des produits non conformes mais il n’y a pas de contrefaçon car nous pouvons établir la traçabilité du médicament et ce depuis 1996. Ce qui n’est pas le cas des produits qui entrent par nos frontières dans des cabas. Là, il s’agit un problème qui concerne les douanes et non pas le laboratoire de contrôle». Ces révélations ont été faites en marge de la tenue de la quatrième rencontre internationale de pharmacie organisée par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens et la section régionale de la wilaya d’Alger. Les thèmes choisis pour ces journées sont la responsabilité pharmaceutique, l’environnement réglementaire et les bonnes pratiques professionnelles. Une manifestation regroupant les professionnels du médicament et qui a vu naître l’inter-ordres des pharmaciens maghrébins pour les ordres pharmaceutiques algérien, marocain, mauritanien et tunisien en vue d’unifier et mieux organiser la profession. Le nombre de pharmacies du secteur privé s’élève selon les chiffres de la Cnas à 6908 soit 87,84% et le nombre des agences Endimed est de 956 soit 12,16%. Par ailleurs, le Dr Benbahmed, président de l’ordre des pharmaciens d’Alger, a développé dans son intervention les différents aspects de la relation ordre- responsabilité. « Le marché du médicament a triplé en quelques années, le nombre de pharmaciens formés par promotion a quadruplé et l’industrie pharmaceutiques s’est considérablement développé et pourtant, le pharmacien n’a jamais été aussi marginalisé » a –il précisé. La pharmacie d’officine se retrouve menacée selon le président de l’ordre par des « tentatives de déprofessionnalisation et appauvrie par des marges bénéficiaires quasi insoutenables ». Nombreux problèmes ont été cités et c’est pourquoi « l’ordre des pharmaciens mettra en exergue la responsabilité pharmaceutiques en proposant l’instauration de bonnes pratiques professionnelles, pour toutes les catégories d’exercice, seules a même d’asseoir le rôle du pharmacien dans le système national de santé ».
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Posté Le : 06/07/2010
Posté par : makanoualou
Ecrit par : I. T.
Source : www.lesoirdalgerie.com