Algérie

4e semaine de grève après l'échec du dialogue



4e semaine de grève après l'échec du dialogue
La tutelle insiste sur la poursuite de l'application des procédures réglementaires. Selon le directeur de la communication, "pour l'heure, les ponctions sur salaires et l'envoi de mises en demeure sont appliqués".De rebondissement en rebondissement, la grève des enseignants n'est pas près de connaître son épilogue. Le conflit s'enlise, au grand dam des élèves de plus en plus perturbés. Au moment où l'on croyait s'acheminer enfin vers le dénouement, la crise a repris de plus belle.Les trois syndicats restent inflexibles et annoncent le maintien de la contestation pour la 4e semaine consécutive. La lueur d'espoir née, mardi dernier, à la suite de la relance du dialogue sur instruction du Premier ministre lui-même, n'a pas fait long feu. L'espoir s'est évaporé laissant place à la révolte et à l'entêtement.Résultat : la reprise des cours n'aura pas lieu demain. Elle est reléguée aux calendes grecques. Les trois syndicats, qui mènent la fronde depuis la fin du mois de janvier denier, semblent s'être donné le mot. Même l'Unpef et le Snapest, qui semblaient quelque peu rassurés à l'issue de la réunion de mardi, au point où le syndicat de Sadek Dziri est allé jusqu'à annoncer le gel des rassemblements régionaux devant les directions de l'éducation, ont vite changé de position.La tension est finalement remontée. Les motifs ' Les trois syndicats contestent le contenu du PV de la rencontre de mardi dernier les ayant regroupés avec des représentants de la tutelle et de la Fonction publique. Un PV final devait être signé le lendemain par les présidents de syndicat, absents à la réunion, mais "aucune invitation ne leur a été adressée". "Des revendications importantes contenues dans le préavis de grève que nous avons déposés n'ont pas été prises en charge", soutient le président de l'Unpef lors d'un point de presse tenu hier. Pour Sadek Dziri, "le Premier ministre est, certes, intervenu pour que le dialogue soit relancé, mais à notre regret, ce dialogue n'a pas été aussi sérieux et fructueux que nous le souhaitions". L'orateur ira jusqu'à accuser "certaines parties de vouloir casser les négociations pour faire perdurer la crise et pousser les grévistes à investir la rue. Il y a man?uvre, et le gouvernement devrait réagir, cette fois-ci, pour l'ouverture d'un dialogue sérieux, et non une occasion pour redorer leur blason". En témoignent, selon Sadek Dziri, les incidents qui ont émaillé le début de la réunion à laquelle même les syndicats non grévistes ont été conviés. "Je n'ai rien contre ces syndicats, mais ils ont été invités juste pour mettre en avant leur approbation et faire croire que les partenaires sociaux sont satisfaits". Le président de l'Unpef révèlera que le jour de la réunion, les délégations ont été conviées pour l'élaboration du PV.Après une longue attente, les responsables de tutelle les ont libérées en promettant de les recevoir une autre fois pour la signature du PV. Et surprise, "le PV leur a été adressé par fax !". Affichant pratiquement la même position, le Snapest, de son côté, a déjà tranché le principe de la reconduction du débrayage.En réplique "aux pratiques irresponsables de la tutelle et à un PV vide ignorant les doléances soulevées, le mouvement de grève se poursuivra dimanche", nous dit Meziane Meriane. Et d'expliquer que "le bureau national tranchera lors de la réunion d'aujourd'hui la formule de celle-ci, c'est-à-dire le nombre de journées". Le coordinateur du Snapest estime que "les intimidations de la tutelle ne règleront pas le problème. Ils ne feront qu'augmenter l'ardeur des contestataires".Un appel est également lancé en direction des autorités publiques pour intervenir, une fois encore, pour mettre fin à "cette grave impasse qui risque d'entraver tout compromis et d'envenimer davantage le secteur".Le Cnapest-élargi, quant à lui, réitère sa position extrême et refuse de lâcher prise sans que la tutelle lâche du concret.Tutelle : les procédures légales suivent leur coursFace à l'entêtement des trois syndicats, la tutelle espère toujours que "la situation se normalisée à partir de demain". Contacté, le directeur de l'information du MEN soutient que "nous attendons que les syndicats se manifestent pour signer le PV établi avec la tutelle et la Fonction publique car le jour de la réunion, les présidents de syndicat ne sont pas venus". Selon Fayçal Haffaf, "aucun ultimatum n'a été fixé aux enseignants grévistes. Tant que la grève se poursuit, les procédures sont légales. Pour l'heure, nous nous contentons de ponctions salariales".Il faut savoir que la réglementation prévoit l'envoi de deux mises en demeure avant de passer à la troisième action qui est la convocation des conseils de discipline qui se prononceraient sur la radiation.M BNomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)