Algérie

4e salon de l'apiculture à Boumerdès : Les apiculteurs peinent à s'organiser


Le Salon de l'apiculture, 4e du genre, qui s'est tenu du 22 au 29 décembre au centre culturel islamique de Boumerdès, a réuni 28 participants venus de 9 wilayas du pays.Plus d'une vingtaine de produits du miel de jujubier, d'eucalyptus, de romarin, d'euphorbe, d'oranger, de camphre, de hermel, de propolis et d'autres plantes, ainsi que des dérivés comme la cire, la gelée royale et le pollen y sont exposés.
Cependant, la corporation continue à faire face à des difficultés, dont la plus importante est la cherté des emplacements. «Nous devons louer à des prix exorbitants les emplacements des ruches, surtout au niveau des champs riches en végétaux nécessaires à la pollinisation.
De plus, nous faisons face à de fréquents vols, ce qui nécessite d'engager des gardiens avec des frais supplémentaires», dira un apiculteur qui se plaint du problème de la distribution. «Toutes ces entraves influent négativement sur le prix.
Pourtant, nous avons du miel 100% biologique», dit-il. L'innovation n'est pas non plus absente chez nos producteurs de miel. Un exposant de Boudouaou parcourt des milliers de kilomètres avec ses ruches pour faire paître ses abeilles dans le Sahara algérien. «Les Européens ne connaissent pas le type de miel obtenu dans cet environnement.
C'est pourquoi ce produit tant prisé et hautement concurrentiel peut être facilement exportable. Malheureusement, pour ce faire, la bureaucratie est un frein», a-t-il déploré.
Face à ces écueils, M. Boulehbel, président de la coopérative des Issers, organisatrice de la manifestation, en collaboration avec la direction des services agricoles (DSA) préconise : «Il est temps que les apiculteurs s'organisent autour de la coopérative qui peut grandement contribuer au règlement des problèmes et au développement de la filière à travers des formations, des démarches pour l'achat de matériel et des accompagnements dont peuvent avoir besoin les apiculteurs, même quand il s'agit d'exportation.
Nous avons la chance d'avoir une miellerie aux Issers, mais elle a besoin d'être exploitée judicieusement avec le concours de tous les apiculteurs.» Il a révélé qu'il pouvait réunir entre 200 et 600 tonnes de miel si les apiculteurs de la région centre s'organisaient.
Quant à Bouchareb Fouad, de l'association wilayale participative de la filière abeille, récemment créée et coorganisatrice du Salon, il met en avant «la nécessité d'une loi organique pour la filière abeille et une politique gouvernementale de lutte contre certaines maladies comme celles provoquées par le varroa».
Son association veut se spécialiser dans l'organisation d'expositions de miel pour booster sa distribution, de campagnes de sensibilisation sur l'abeille, de cours scientifiques pratiques avec l'utilisation des nouvelles technologies, en partenariat avec l'université M'Hamed Bougara.
Enfin, la corporation des apiculteurs espère obtenir un laboratoire d'analyses de la qualité «pour obtenir un produit conforme aux normes internationales et escompter à partir de là pénétrer le marché international», selon le président de la coopérative apicole des Issers.
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