Algérie

4e FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINEE D'ALGER La paix en bulles dans une BD sans frontières


Après le Salon du livre, place à la bande dessinée et aux bulles sans frontières. Les amoureux du 9e art ont en effet rendez-vous, du 5 au 8 octobre 2011, au niveau de l'esplanade de Ryadh El-Feth, avec la quatrième édition du Fibda.
Un festival qui, de l'avis des organisateurs, promet, cette année, d'être encore plus créatif et d'une dimension telle qu'il n'a rien à envier aux plus grands rendez- vous internationaux autour de la BD. Des nouveautés, de plus grands espaces de formation, de débats et d'expositions, une production nationale et internationale plus importante, tout cela indique que le Fibda continue à progresser. Le programme détaillé de la manifestation a été présenté à la presse à l'occasion d'une conférence animée par le commissariat du Fibda. C'était ce dimanche 2 octobre, à l'espace Mohamed- Zinet de l'Oref. Ainsi, la principale nouveauté de cette 4e édition, c'est la thématique elle-même : «Alger, bulles sans frontières». Un slogan qui place le festival 2011 comme vecteur essentiel de la culture de la paix. D'ailleurs, les ateliers travailleront autour du thème «Dessine-moi la paix !», alors que les rencontres auront à traiter et débattre de la liberté de création en rapport avec le thème majeur de la manifestation. Cette 4e édition verra la participation de près d'une centaine d'auteurs de BD (de 80 à 90 invités selon les organisateurs), des Algériens et des étrangers. En tout, il y aura la présence de 37 pays représentés, dont des auteurs du monde arabe, d'Afrique, d'Europe, d'Amérique du Sud... A noter que l'Arménie, Madagascar et Taïwan participent pour la première fois au Fibda. Rachid Alik, directeur de communication au sein du comité d'organisation, souligne que cela dénote que «le festival poursuit sa mission d'ouverture sur la BD du monde entier, ce qui peut contribuer au réveil du 9e art algérien». Abondant dans ce sens, Dalila Nadjem, commissaire du festival, assure que cette prochaine édition sera particulièrement riche en nouveautés et en activités intenses. Il y a notamment les 13 expositions de différents auteurs, de collectifs ou à thématique. Par exemple, l'expo sur le 17 Octobre 1961, celle du Belge François Schuiten, l'expo de Mahfoud Aïder intitulée «Le rêve et la scie», ou encore «Les passants» de Brahim Rais (Maroc), l'expo «Comics» (collectif d'auteurs des Etats-Unis), «Bulles d'Afrique» (collectif d'auteurs africains)... Au programme figurent également 9 conférences, 3 tables rondes, 2 concerts, deux rencontres avec Denis Martinez (peintre algérien) et Etienne Schréder (bédéiste belge) secondé par son ami guitariste Stéphane Wertz. Le film d'animation, lui aussi au programme, donne un aperçu sur l'adaptation cinématographique des grandes œuvres de bande dessinée (dont 2 films japonais). Quant aux ateliers destinés aux enfants et aux jeunes (dont les handicapés), ils sont encadrés par des professionnels. Ces ateliers ont pour but de faire découvrir, d'initier ou de permettre d'approfondir les techniques de réalisation d'une BD ou d'un film d'animation. La formation dure deux jours. Toutes ces activités ont pour objectif de faire aimer la lecture et la BD aux enfants et aux jeunes, susciter aussi des vocations. Pour rapprocher un peu plus le public jeune et moins jeune, lui redonner la joie de lire, les organisateurs ont fait gagner de l'espace au village de la BD dressé sur l'esplanade de Ryadh El-Feth. Quelque 200 titres seront mis à la disposition du public pour les consulter sur place, dans la bulle de lecture installée à cet effet. Autre nouveauté, la disponibilité de mangas japonais (et même de mangas algériens). «Un premier pas de notre collaboration avec les Japonais», assurent les organisateurs qui, par ailleurs, veulent encourager la BD algérienne (celle étrangère étant excessivement chère). La rencontre avec la presse a été également l'occasion de présenter les lauréats des concours nationaux Jeunes talents et Espoirs scolaires, qu'organise le Fibda depuis 2008. Pour cette 4e édition, et pour la première fois, le premier prix des jeunes talents a récompensé une jeune fille, en l'occurrence Houria Kouza. Le comité d'organisation a aussi profité de cette rencontre pour présenter le tout nouveau-né Monstres, un recueil collectif issu d'un cycle de formation organisé par le Fibda à l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. L'ouverture officielle de cette 4e édition est prévue pour le 4 octobre à partir de 16h.
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