4e Colloque maghrébin sur les manuscrits sur le Fiqh et le Soufisme

«La protection des manuscrits est l’affaire de tous» L’Auditorium Talahite Bekhlouf de l’IGMO abrite depuis hier la quatrième édition du Colloque maghrébin sur les manuscrits sur le Fiqh et le Soufisme, organisée par le laboratoire de recherches sur les manuscrits de la civilisation musulmane de l’Afrique du nord de l’université d’Oran, sous le haut patronage de Mme la Ministre déléguée à la recherche scientifique. A cette importante rencontre, qui sera clôturée aujourd’hui, et à laquelle collaborent plusieurs laboratoires de recherches, notamment le laboratoire sur les manuscrits, le laboratoire de recherches et d’études sur le patrimoine littéraire et linguistique, le laboratoire d’urbanisme du Maghreb de l’université d’Alger et le laboratoire de recherches et d’études sur la civilisation du Maghreb musulman de l’université Mentouri de Constantine, verra la participation d’un grand nombre de chercheurs et d’enseignants d’universités nationales ou maghrébines et donnera lieu à plus d’une vingtaine de communications. La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée samedi matin, en présence de Mme Souad Bendjaballah, ministre déléguée à la recherche scientifique et de M. Tahar Sekrane, wali d’Oran, a été marquée par l’allocution du directeur du laboratoire des manuscrits de l’université d’Oran qui saluera les efforts des chercheurs et rappellera les différents thèmes de réflexion des trois précédentes éditions de Tiaret, Constantine et Alger en soulignant les résultats enregistrés par le réseau des différents laboratoires nationaux. Pour sa part, M. Larbi Chahed, recteur de l’université d’Oran, qualifiera les manuscrits d’héritage national légué par les ancêtres et qu’il importe de préserver ce grand trésor, aujourd’hui en péril, pour «affirmer notre identité». Cette mission de protection est dévolue à des laboratoires spécialisés. Ce colloque auquel ont été invités des spécialistes de pays voisins devra permettre d’échanger les expériences dans le domaine de la préservation des manuscrits. Dans son intervention, Mme Souad Bendjaballah indiquera que ce quatrième colloque fait suite à une réunion de la Commission gouvernementale qui est chargée d’appliquer les résolutions de la Convention internationale pour la protection du patrimoine, à laquelle notre pays a souscrit, et qui a donné lieu à une coopération étrangère dans ce domaine, notamment par le biais d’échanges bilatéraux. «Les manuscrits font partie intégrante de notre patrimoine national et les protéger relève de la récupération de la mémoire de la nation», dira-t-elle. Cette préoccupation a nécessité la mise en place d’un arsenal juridique en adéquation avec les engagements du pays envers la Convention internationale et cela s’est concrétisé par la création, à Adrar où il existe un important gisement de manuscrits, d’un Centre national de recherches sur les manuscrits et d’un réseau national de laboratoires. Ce réseau, précisera-t-elle, en dépit des difficultés, est parvenu à dresser un inventaire exhaustif des manuscrits évalué à plus de 2300 documents. Ce catalogue, qui sera édité dans le cadre d’’Alger, capitale de la culture arabe’, sera bientôt mis sur le marché à la portée des chercheurs et des étudiants. Informatiser les manuscrits et instituer une bibliothèque numérique constitue actuellement une préoccupation majeure. Dans un point de presse en marge du colloque, Mme Souad Bendjaballah répondra aux questions des journalistes relatives aux moyens mis à la disposition des laboratoires de recherches, à l’amélioration de l’environnement professionnel et la situation sociale des chercheurs, en rappelant que la protection du patrimoine est l’affaire de tous, pour cela pas moins de quatre ministères du gouvernement s’y mobilisent aujourd’hui et coordonnent leurs efforts.