Algérie

495 logements squattés


Les commerçants ont nettoyé devant leurs échoppes qu'ils ont rouvertes. Tôt dans la matinée, des policiers antiémeute ont pris position dans plusieurs points chauds de la ville. 180 blessés parmi les manifestants dont 2 sont toujours hospitalisés, 391 blessés parmi les policiers dont 1 est gardé à  l'hôpital et 495 logements squattés. Ce sont là les chiffres du premier bilan conséquence de ces troubles que le wali a communiqué lors d'une réunion qui a regroupé, hier, des députés, des sénateurs, et des représentants du mouvement associatif. Les villes de toute la wilaya de Béjaïa reprennent progressivement vie au milieu des stigmates des dernières violences. A Tazmalt, un collectif des associations des quartiers s'est réuni vendredi dernier pour faire un appel à  «faire barrage aux vols et destruction massive».
L'appel est de défendre autant les biens des citoyens que ceux de la commune. A Akbou, une commune voisine, l'importance des dégâts qu'a subis le secteur de l'éducation a fait réagir les directeurs des écoles primaires, des collèges et lycées de la daïra, attristés par l'état dans lequel se trouvent leurs établissements. Dans un PV de leur réunion d'avant-hier, ils dénoncent les actes de vandalisme «jamais commis par le passé», les «agissements irresponsables et l'absence totale des autorités locales sur le terrain».
En déclarant ignorer le pourquoi de ces attaques destructrices, ces directeurs disent àªtre inquiets pour le retour des élèves en classe «dans ce climat tendu». De leur côté, les étudiants comptent observer ce mercredi un sit-in devant la bibliothèque centrale du campus de Targa Ouzemour d'où ils ont programmé, dans un communiqué qui nous a été adressé, une marche sur le siège de la wilaya. Une marche pacifique a été initiée avant-hier à  Barbacha par le mouvement associatif en collaboration avec l'APC pour dire «non à  la destruction des biens publics et privés» et revendiquer, à  la même occasion, «une politique au service des besoins du citoyen». De son côté, la LADDH, bureau de Béjaïa, exhorte, dans un communiqué, «les collectivités locales, les organisations de la société civile et politique à  s'impliquer davantage au côté de la population pour une solution citoyenne et pacifique».
 
 
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