Algérie

492 projets validés en 2015



492 projets validés en 2015
« L'agence nationale de développement et de l'investissement de Tizi-Ouzou a validé, au cours de l'année 2015, 492 projets d'investissement qui ont généré 3.902 emplois dans divers secteurs d'activités, pour un coût global de 27.605 millions DA », nous dira M. Smail Maskri, le directeur du guichet unique de Tizi-Ouzou. Ce de ce fait, le guichet de Tizi-Ouzou se place en seconde position derrière celui d'Alger, après avoir été classé en haut du podium durant les quatre dernières années.Ainsi, c'est le secteur de l'industrie, avec 84 projets déclarés (17 % du nombre global) pour une valeur de 13.770 MDA (50% de la valeur globale des projets déclarés) et devant générer 1.799 emplois (46 % du nombre d'emplois prévus), qui vient en première position. Il est suivi par celui du bâtiment et des travaux publics avec 81 projets, d'un montant global de 4.852 MDA, devant générer 781 emplois, soit, respectivement, 16% du nombre total des projets, 20 % de la valeur globale et 18 % du nombre d'emplois prévus. Quant au secteur des transports, même avec 255 projets, il est loin d'être le mieux représentatif puisque, même s'il représente, en nombre de projets 52 % du total des projets inscrits, mais dans les faits ce sont uniquement 14 % de la valeur totale des projets inscrits et 16 % du nombre d'emplois prévus. « En fait, depuis 2013, ce secteur est en net recul, sous l'effet de la saturation induite par les investissements massifs enregistrés durant les exercices 2010/2011/2012. Partant du constat que notre wilaya a un taux de dispersion élevé de ses populations, à l'échelle nationale, et que la fluidité dans la circulation des personnes et des marchandises dans un territoire est un facteur de développement, il ressort clairement que l'investissement dans ce secteur est d'une nécessité absolue », nous dira encore Smail Maskri, qui ne manquera pas aussi de rélever que « pour qu'il puisse jouer pleinement son rôle de vecteur important de l'économie locale, il doit faire l'objet, en matière d'organisation, d'une attention particulière des pouvoirs publics. »Derrière ces secteurs viennent ensuite ceux de l'agriculture avec cinq (05) projets d'un coût global de 239 MDA et 38 emplois prévus et du tourisme avec 07 projets d'une valeur globale de 1.794 MDA et devant générer 201 emplois.Interrogé quant à la répartition de ces projets par tranche d'effectif, il précisera que « sur la totalité des 492 projets déclarés, 394 sont créateurs de 01 à 09 emplois, 89 de 10 à 49 emplois, 09 projets de 50 à 249 emplois. Il ressort de cette situation que 394 projets relèvent de la TPE (Toute petite entreprise de 01 à 09 emplois) et 98 de la PME (Petite et moyenne entreprise entre 10 et 249 emplois). » Des données qui apparaissent. Un tableau qui est assez révélateur quant à l'absence de grosses entreprises dépassant les 250 emplois, d'où la difficulté des jeunes à trouver du travail, surtout lorsqu'on sait que souvent les TPE sont familiales.C'est le secteur de l'industrie qui prédomine dans ces investissements. Ainsi, dans le détail de ce secteur on retrouve l'industrie agroalimentaire qui prédomine avec 25/84 projets inscrits, pour une valeur de 2.274 MDA et 526 emplois prévus. Alors qu'en matière d'emplois c'est l'industrie des matériaux de construction, avec ses 20/84 projets, qui vient en première position avec 699 emplois, mais avec un montant des investissements plus important. Mieux, Smail Maskri va même dans le petit détail en indiquant que « l'industrie des matériaux de construction présente la particularité d'avoir le prix de revient le plus élevé par emploi créé, soit 11 MDA (7.766 MDA/699 emplois). En revanche, dans l'industrie de la confection le coût de revient d'un emploi créé est estimé à 1,4 MDA (112 MDA/80 emplois). Globalement, le coût de revient d'un emploi créé dans le secteur de l'industrie est estimé à 7,6 MDA », comme aussi relevé dans ce tableau.Interrogé quant à l'implantation des projets, le directeur de l'Andi de Tizi-Ouzou fera là encore dans le détail de cette implantation en déclarant que « sur la totalité des 84 projets industriels, 79 autres projets sont localisés au niveau de la wilaya, plus précisément dans les communes de Tizi-Ouzou 19 projets, Drâa Ben Khedda 08, Tizi-Rached 05, Fréha 05, Azazga 04, pour les plus importantes et autres communes appelées à recevoir entre 01 et 02 projets. Par contre 05 projets sont implantés hors wilaya. » A la question de savoir pourquoi l'ont-ils été hors de la wilaya de Tizi-Ouzou, il nous expliquera « qu'il s'agit de projets d'extension d'entreprises ayant déjà des unités de production dans la wilaya mais, qui, en raison de l'indisponibilité de terrains d'assiettes foncières, ont programmé des extensions hors wilaya. »Outre l'industrie et le bâtiment, les secteurs les plus en vue cette année 2015, sont le tourisme et la santé. En effet, selon Smail Maskri, le tourisme a connu un bond quantitatif au cours de cette année 2015, puisque c'est la première fois que ce secteur, depuis l'ouverture du guichet unique de Tizi-Ouzou le 01 décembre 2009 se place avec 07 projets d'un coût global de 1 milliard 794 millions de DA et devant générer 201 emplois. Sur la totalité de ces projets, 3 investissements relèvent du secteur public marchand et portent essentiellement sur la réhabilitation d'anciennes infrastructures étatiques. « Mieux, pour l'exercice en cours 2016 les perspectives dans ce secteur sont plus intéressantes. Et à ce titre, du 01/01/2016 au 23/02/2016, nous avons enregistré deux projets d'un coût global de 2 Milliards 327 millions de DA », soulignera-t-il encore. Pour ce qui est du secteur de la santé pour cette année 2015, 04 projets d'un coût global de 964 millions de DA et devant générer, à terme, 62 emplois directs, ont été enregistrés. Le secteur de la santé est aussi en plein essor. Depuis la création du guichet de Tizi-ouzou, ce secteur a enregistré pas moins de 19 projets d'investissement dans des spécialités diverses, à savoir 06 laboratoires d'analyses médicales, 2 centres d'imagerie médicale et 12 établissements hospitaliers privés, dans diverses spécialités - Gynécologie obstétrique, chirurgie générale, ophtalmologie, néphrologie, dont un hôpital d'envergure pour le dépistage et le traitement des cancers, à toutes les étapes de la maladie qui a déjà fait l'objet d'un long article, qui lui a été consacré par Horizons dans une de ses précédentes éditions. Ces établissements sanitaires, dont certains sont mis en exploitation partielle, sont répartis à travers plusieurs localités de la wilaya, comme Tizi-Ouzou, Mekla, Azazga, Larbaâ Nath Irathen et Draâ El Mizan.Analyse comparative 2014/2015Toutefois, Smail Maskri nous a indiqué que, comparativement à l'année 2014 « il ressort clairement la baisse du nombre de projets inscrits. » Une baisse due, selon lui, « au ralentissement de l'investissement dans le secteur des transports qui est passé de 426 projets inscrits en 2014 à 255 en 2015, soit une baisse de 40 % (-171 projets). » Tout comme il indiquera aussi que « les secteurs de l'industrie et du bâtiment enregistrent aussi un léger recul, en termes de coûts, par rapport à l'exercice 2014, mais une tendance opposée en matière d'emplois prévus, avec une hausse dans l'industrie et une baisse dans le bâtiment. » Mais pour lui, le tableau comparatif offre des tendances positives, notamment dans le tourisme et la santé, comme nous l'avions souligné plus haut. « En revanche, la tendance dans le secteur touristique est à la hausse avec l'inscription de 07 projets d'un coût global de 1 milliard 794 millions de DA en 2015 et 03 projets d'un coût de 705 millions de DA en 2014. Idem dans le secteur de la santé où le coût des projets est passé de 376 MDA à 964 MDA avec 20 emplois de plus générés en 2015. » Enfin, Smail Maskri a mis en exergue la particularité de 2014 par rapport à l'exercice 2015, avec l'enregistrement de trois projets en partenariat algéro-espagnol dans le secteur de la pêche (aquaculture) et algéro-turc dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie (production de produits chimiques).Des perspectives prometteusesQuant aux perspectives 2016, l'exercice connaît, toujours selon Maskri, un départ encourageant avec des projets plus consistants pratiquement dans tous les secteurs d'activité. Néanmoins, il nous fera part des problèmes rencontrés par les investisseurs en nous déclarant que « l'esprit d'entrepreneuriat existe au sein de notre wilaya, mais les problèmes liés au foncier destiné à l'investissement constituent des facteurs bloquants. »Si bien que pour lui « l'assainissement de la situation des deux zones d'activité de Souamâa et de Draâ El Mizan, pour répondre aux besoins du secteur de l'industrie et des zones d'expansion touristiques (ZET) et faire face aux besoins de ce secteur, donnera, sans aucun doute de l'essor au développement local. » C'est là tout l'enjeu de ce développement.




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