Algérie

48e anniversaire de la mort de Cheikh Larbi Bensari Patrimoine musical andalou



48e anniversaire de la mort de Cheikh Larbi Bensari                                    Patrimoine musical andalou
Un programme au point a été élaboré entre expositions de photos, de manuscrits, d'instruments de musique traditionnels, conférences sur la vie et l''uvre du chantre et père fondateur de l'école tlemcénienne de musique andalouse... Lors de cette manifestation, le parcours de l'homme a été évoqué par le musicien Salah Boukli. Le conférencier a rappelé que Cheikh Larbi Bensari (1863-1964) demeure un musicien, compositeur, et une des figures emblématiques de la musique. Cheikh Larbi Bensari, a-t-il dit, fut le doyen de la musique arabo-andalouse algérienne au premier congrès de musique arabe du Caire qui s'est tenu en 1932. Les intervenants ont souligné que grâce à son génie, Bensari a été le premier a enregistrer sur un disque 78 tours, en 1929, au niveau de la puissante firme discographique Gramophone. Cette commémoration qu'a abritée la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen a été marquée également par la projection d'un film documentaire et une exposition d'anciennes photos de ce maitre. Selon le Dr Bessenouci, le vingtième siècle donne une nouvelle impulsion à la réhabilitation de ce patrimoine musical. Les congrès du Caire (en 1932) et de Fès (en 1939 et en 1969) ont été des occasions de rencontres fructueuses entre les spécialistes de divers horizons. Ils ont eu surtout pour objectif de susciter des études comparatives à partir de différents répertoires et des publications d'enregistrements musicaux. L'étude, la recherche, enfin la connaissance du patrimoine poético-artistique de la chanson andalouse dans le Maghreb, a ajouté Dr Bessenouci, laisse à l'évidence apparaître la nécessité d'une approche méthodologique qui rend indispensable aujourd'hui la réhabilitation des études du passé maghrébin avec ses différentes phases de sédimentation. A défaut d'une vision claire, il sera difficile de situer et d'expliquer l'apport des grands centres de l'art et de la culture dans le Maghreb et leurs influences géographiques dites « sphères culturelles et artistiques ». De son côté, M. El Hassar a indiqué que le patrimoine poétique de la musique andalouse offre la possibilité d'études qui n'ont point été exploitées pour parvenir à une définition plus claire de son évolution à travers les âges. « Cette approche nouvelle est précieuse pour connaître des étapes historiques d'évolution de ce patrimoine. Cette musique porte en soi les strates de son histoire, de son évolution. Une telle étude nous permet certes aujourd'hui d'avancer que cette musique n'est point celle héritée tout à fait de l'époque de Zyrieb comme le suppose la tradition soutenue toujours par de nombreux historiens contemporains de l'art musical andalou », a-t-il noté. Cette commémoration qui a été clôturée par une soirée musicale a été l'occasion pour les présents de revisiter l'histoire de la musique andalouse a travers de nombreuses interventions de spécialistes.


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