Algérie

46 harraga interceptés



L'envie d'une vie sous d'autres cieux continue de susciter la conquête du Vieux Continent, l'Europe en l'occurrence. Cette vieille Europe pour laquelle des dizaines de jeunes désoeuvrés sont prêts à tout pour y élire un pied à terre, même de manière illégale et au détriment de leur vie. Cette dernière, sur laquelle les vigiles de la mer sillonnent les côtes nationales pour empêcher ces jeunes de se hasarder dans l'inconnu. Tels les cas enregistrés cette semaine dans la région est du pays où, plusieurs tentatives de traversée illégale, ont été déjouées à Annaba et Skikda. Selon les informations apportées par une source maritime, les gardes-côtes de la façade maritime de la wilaya d'Annaba, ont déjoué une tentative d'immigration pour 10 harraga. Ces derniers ont largué les amarres depuis une plage du littoral annabi, avant d'être interceptés, à 6 miles du cap de Garde (Ras El Hamra). Entassés dans une embarcation artisanale, les candidats à l'immigration clandestine n'ont manifesté aucune résistance et ont fini par se rendre à l'évidence, quant à la fin de cette expérience. Reconduits en terre ferme, les 10 harraga ont été soumis aux mesures d'usage, contrôle médical effectué par la Protection civile et audition des gardes-côtes. Originaires d'Annaba et âgés entre 19 et 37 ans, les prétendants à cette tentative d'immigration clandestine, ont été déférés, le jour même par-devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba. Autre lieu, mêmes faits à la wilaya de Skikda où les gardes-côtes ont mis en échec, dimanche, deux tentatives d'immigration clandestine. Selon les précisions apportées par la même source, 36 harraga ont été interceptés en une seule journée, lors de deux opérations distinctes. Le premier groupe a été intercepté, grâce à des informations parvenues aux gardes-côtes sur une tentative d'immigration, nous dit-on. Renforçant leur dispositif de patrouille, les gardes -cotes, ont repéré l'embarcation au large, des eaux de la plage d'oued Bibi à l'ouest de Skikda, nous précise-on. Les harraga à bord d'une embarcation de fortune, ont été interceptés et ramenés au port. Ils ont été pris en charge par la Protection civile, puis présentés devant les instances de sécurité. Des PV ont été établis à leur encontre, en vue d'une comparution devant les instances de justice de compétence. Par ailleurs, notre source a fait état d'une opération de sauvetage, le même jour de 16 harraga, dont l'embarcation a chaviré au large de cap Bougaroune, à l'ouest de Collo (Skikda). Aux termes des informations fournies, la tentative d'immigration a tourné au drame. neuf personnes ont pu être sauvées par les gardes-côtes, alors que sept autres sont, jusqu'à la mise sous presse, toujours portées disparues. Âgés entre 19 et 30 ans, les rescapés originaires d'Azzaba, Constantine et Skikda, ont été aussitôt pris en charge. Bien que leur vie ne soit pas en danger, ils sont, nous dit-on, sous le choc. Ils ont vécu des moments terrifiants et ont vu leur concitoyen disparaître sous leurs yeux. C'est pour dire que, même en pleines bonnes conditions climatiques, la mer reste toujours incertaine. Elle est similaire à une personne lunatique qui réagit au gré de son tempérament. Et c'est là le danger de cette aventure qui, le plus souvent, se termine avec un drame, comme ce fut le cas des sept victimes disparues, sans même avoir eu le temps de sentir l'air de l'eldorado. Ce dernier qui n'est autre que cet horizon à l'avenir de plus en plus incertain pour des centaines de jeunes désoeuvrés.


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