« 46 militantes sahraouies sont toujours portées disparues après leur détention par les autorités marocaines dans les territoires occupés », a affirmé, hier, le SG de l'Union des juristes sahraouis, Abba Haissan, lors d'une conférence de presse, organisée au Centre culturel et d'information de l'ambassade de la RASD, à Alger. « En absence d'un mécanisme onusien pour le contrôle et la protection des droits de l'Homme au Sahara occidental, l'Etat marocain persiste à commettre des crimes contre l'humanité », ajoute-t-il. « Les voix, qui s'élèvent, à travers le monde, pour dénoncer les violations marocaines des droits de l'Homme et des peuples sont une preuve que la question sahraouie est juste. Elles représentent aussi une condamnation de la politique des deux poids, deux mesures, pratiquée par certaines superpuissances qui refusent la reconnaissance du droit et l'application des décisions du droit international », a-t-il estimé. Revenant à l'arrestation, en 2010, des 25 militants sahraouis suite au démantèlement du camp de réfugiés de Gdiem Izik, dans la ville d'El Ayoun occupée, il a fait savoir que les forces de l'ordre marocaines avaient, violemment, attaqué des dizaines de milliers de civils sahraouis qui ne faisaient que protester pacifiquement pour dénoncer la situation précaire dans laquelle ils vivent depuis plus d'une trentaine d'années. D'après ce juriste, le tribunal militaire marocain devait se destituer pour incompétence conformément à la loi. Il a indiqué que le procureur n'a pas présenté de preuves condamnant les accusés, ce qui a forcé le tribunal à accepter des procès-verbaux rédigés sous la torture horrible, ce qui représente une violation des conventions internationales. M. Haissen estime que cela prouve que les 25 détenus ont été arrêtés arbitrairement. « Ces personnes ont été enlevées et leur sort n'est, jusqu'à présent, pas connu », a-t-il rappelé. Abba Haissan a souligné que leur droit de défense a été violé, leurs avocats n'ont pas été présents au cours de leur arrestation, dans les postes de police et lors des étapes de l'enquête et les familles des accusés n'ont pas été avisées. « Il a été prouvé que les conditions d'un procès équitable et indépendant n'ont pas été garanties. S'ajoutent à cela la forte présence de policiers dans la salle du tribunal, dans les rues alentour, les centaines de voitures antiémeutes, la pression qu'ont subie les observateurs internationaux, les dispositifs de brouillage, ... sans que les requêtes présentées au tribunal soient prises en compte pour garantir le respect des droits des accusés ».
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Posté Le : 13/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira B
Source : www.horizons-dz.com