45e anniversaire de la création du FFS : Les frondeurs montent au créneau
D'anciens militants du FFS, qui protestent depuis quelques mois contre la gestion actuelle du parti, montent au créneau. Entre les exclus et ceux qui ont démissionné de leur propre gré, ces « frondeurs » chargent la direction nationale, dans une déclaration rendue publique, hier, à l'occasion du 45e anniversaire de la création du parti le 29 septembre 1963. Ces « frondeurs » se sont étalés sur l'historique du parti en rappelant avec insistance les idéaux pour lesquels ses militants se sont battus depuis maintenant près d'un demi-siècle.Ensuite, ils sont revenus sur la situation actuelle du FFS qui demeure le plus vieux parti de l'opposition. La déclaration de trois pages est signée par une vingtaine de personnes, dont des « anciens de 63 », à l'image de Ahmed Ali Tahar et de Ramdani Salem.Les rédacteurs de cette déclaration à charge estiment que le parti a « dévié de sa trajectoire » et qu'il « peine à capitaliser sa longue expérience d'opposition au système ». Ils soulignent ainsi que le parti souffre d'une « absence quasi-fatale d'une initiative politique, face au statu quo », se demandant si un « autre futur pour le FFS est au moins imaginable ». A leurs yeux, « les militants du parti sont déboussolés, les sympathisants déçus et le peuple désabusé ». Ils parlent dans le même contexte de « résignation, fatalité, impasse, faute de projet et de repères, déception et morosité » qui ont enfoncé le parti dans son « naufrage ». Pour eux, il est clair que « le mouvement de contestation à ciel ouvert, qui perdure depuis la légalisation du parti, est symptomatique du profond malaise qui paralyse la quasi-totalité de nos structures ». Si ces mouvements de protestations « s'amplifient », c'est parce que, précisent-ils dans la déclaration, « le jeu politique interne est complètement verrouillé ».Ils trouvent ainsi le refus de la direction du parti d'ouvrir un dialogue avec ses militants « incompréhensible », tout en indiquant que la direction nationale du FFS « a bien tort de fermer toutes les portes du dialogue ». Revenant sur le congrès tenu l'année dernière, ces anciens militants frondeurs considèrent qu'il a été tenu « en violation des normes juridiques et démocratiques minimales exigées pour ce type d'échéance statutaire ». Cela a engendré, à leurs yeux, des problèmes au niveau des structures du parti. « La plupart de nos sections sont inopérantes. Et le nouveau concept de commission administrative a aggravé la situation organique », soulignent-ils dans la déclaration, estimant que l'appareil du parti doit prendre la mesure des « risques qui pèsent sur l'avenir du FFS ».Les signataires de la déclaration appellent ainsi à « un large rassemblement de militants, toutes générations confondues » pour sortir le parti de « l'impasse et de la crise qu'il traverse ».
Posté Le : 30/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. A. O.
Source : www.elwatan.com