Algérie

450 sites archéologiques attendent leur classement au patrimoine national



450 sites archéologiques attendent leur classement au patrimoine national
Invité hier du forum de la radio locale, l'ancien président de la circonscription archéologique de Constantine affirme, en effet, que tous les sites archéologiques répertoriés sur le territoire de la wilaya sont mal surveillés ou, pis encore, complètement délaissés. « La situation est catastrophique, hormis la ville romaine de Tiddis et le tombeau de Massinissa, où des agents de sécurité sont déployés, les autres sites sont abandonnés, c'est notamment le cas du cimetière mégalithique de Bounouara, les hammams de la wilaya, les grottes datant la préhistoire ou encore les arcades romaines. » Des monuments en danger et en attente d'être répertoriés au patrimoine culturel et historique par les services concernés, une classification qui, selon Sahli, permettra leur protection et leur conservation. Hormis trois ou quatre sites, près de 450 autres attendent encore leur classement. Et seul le hammam dit de Salah Bey est en voie d'être inscrit au patrimoine matériel de la ville. C'est ce qu'a affirmé Nacer Ismaïl Mohamed, chercheur en archéologie et représentant de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), invité lui aussi du forum. Il a confirmé l'absence de groupes de surveillance à travers plusieurs sites archéologiques : « L'Office déploie ses équipes uniquement dans les lieux protégés et reconnus, en conséquence, nous avons placé une vingtaine de gardes à Tiddis et une quinzaine au tombeau de Massinissa.Nous attendons, toutefois, l'implication des APC pour réhabiliter les alentours des sites archéologiques tels que l'éclairage et les opérations de nettoyage ou de reboisement. » En ce mois de célébration du patrimoine, on relève le manque de volonté politique pour réhabiliter le patrimoine matériel de l'antique Cirta. Sahli a, à ce titre, vivement critiqué la gestion de l'opération de réhabilitation de la vieille ville initiée dans le cadre de la manifestation culturelle arabe il y a plus de deux ans. « Les chantiers sont à l'arrêt depuis des mois, les habitants du centre-ville n'ont même pas où prier, les mosquées, les zaouias, les hammams, les foudouks et les derbs de la vieille ville sont fermés », dira-t-il. L'OGEBC, impliqué directement dans cette opération, est aujourd'hui impuissant et ne peut intervenir en raison d'entraves administratives, a reconnu son représentant, Nacer Ismaïl Mohamed.




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