Algérie

45 jeunes d'Aïn El Biya présentés à la justice Après l'intervention des brigades antiémeute pour libérer l'accès à la zone industrielle d'Arzew



Quarante-cinq jeunes, qui bloquaient l'accès à la zone industrielle d'Arzew, ont été interpellés, lundi, et présentés le lendemain devant le procureur de la République près le tribunal d'Arzew. Pour un grand nombre d'observateurs, l'intervention des unités antiémeutes de la Gendarmerie nationale traduit la volonté des pouvoirs publics de montrer plus de fermeté envers les mouvements sporadiques de protestation.
Un grand nombre de jeunes de la localité d'Aïn El Biya, dépendant de la daïra de Béthouia, ont affirmé que le recours à la fermeture de l'accès à la zone industrielle était l'unique moyen pour faire réagir les autorités locales qui restent impassibles devant l'exacerbation du phénomène du chômage dans la région.
«Nous avons fermé l'accès à la zone, ce qui a empêché les travailleurs du camp 6 (CPE) de rejoindre leur travail. Notre action était pacifique et au lieu de nous écouter, ils nous ont envoyé la brigade anti-émeute, ce n'est pas juste et cela traduit la volonté des responsables de la commune de rester insensibles à notre misère», affirment des jeunes.
L'intervention des éléments de la gendarmerie a libéré les lieux, mais elle n'a pas réglé le problème, selon un grand nombre de jeunes chômeurs qui promettent de revenir à la charge et de ne pas baisser les bras.
«Qu'avons-nous fait ' Nous avons exigé un travail qui est le plus élémentaire des droits d'un citoyen. Le recrutement dans notre localité doit faire l'objet d'une enquête car plusieurs irrégularités sont enregistrées au niveau du bureau de l'Anem.» Hier, les jeunes interpellés ont été conduits sous surveillance très étroite au procureur de la République près le tribunal d'Arzew pour audition.
Les familles et les proches des contestataires appréhendés étaient très nombreux aux abords du tribunal dans l'attente des décisions de la justice. Au moment où nous mettions sous presse, le procureur de la République ne s'était toujours pas prononcé.


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