45 000 nouveaux cas par an en Algérie

Les formes de cancer les plus fréquentes chez l'homme sont ceux du poumon, du colo-rectum, la vessie, la prostate et l'estomac, et constituent 52% de tous les cancers masculins. Chez la femme, ce sont ceux du sein, du colo-rectum, de la thyroïde, du col de l'utérus et de l'ovaire."Le nombre de patients atteint du cancer ne cesse d'augmenter de manière constante. Dans le monde, il a été dénombré 14,1 millions de nouveaux cas de cancer durant l'année 2012 avec 8,2 millions de décès déclarés durant la même année. 70% des cas sont signalés dans les pays en développement, et l'OMS prévoit que ces chiffres pourraient augmenter d'ici 2030. En Algérie, les registres du cancer reconnus par les instances internationales confirment cette tendance. Actuellement, l'on comptabilise 45 000 nouveaux cas de cancer par an avec 24 000 décès", a déclaré, jeudi dernier, Dr Bengouffa, inspecteur principal de la direction de wilaya de la santé et de la population. Selon l'intervenant lors de cette journée de sensibilisation à la prise en charge du cancer tenue à l'hôtel Eden et à laquelle ont été conviés des spécialistes en oncologie de Sidi Bel-Abbès, les formes de cancer les plus fréquentes chez l'homme sont ceux du poumon, du colo-rectum, la vessie, la prostate et de l'estomac, et constituent 52% de tous les cancers masculins. Chez la femme, ce sont ceux du sein, du colo-rectum, de la thyroïde, du col de l'utérus et de l'ovaire, et constituent 68% de tous les cancers féminins, alors que les cancers du sein (52,95%) et du col de l'utérus (12,5%) totalisent à eux deux 52,95% de tous les cancers féminins, en révélant que le cancer augmente tous les ans de 1% chez les enfants et de 1,5% chez les adolescents. "Les formes de cancers les plus fréquents chez cette frange de patients sont celles du système hématopoïétique, des ganglions, lymphatiques, de l'encéphale, de l'os et du rein. Ils constituent 59,4% de tous les cancers de l'enfant de sexe masculin et 58,3% de tous les cancers de l'enfant du sexe féminin." Abordant la sensibilisation en matière de prévention du cancer, Dr Bengouffa a affirmé que l'analyse épidémiologique des cancers par localisation a montré la nette progression de cinq cancers qui devront bénéficier d'une attention particulière, notamment ceux du sein, des poumons, de la vessie, du colorectal et de la prostate. "L'ampleur du phénomène du cancer a fait ressortir la nécessité d'élaborer le plan de cancer 2015/2019 et qui s'articule sur huit axes : l'amélioration de la prévention, du dépistage, du diagnostic, la redynamisation du traitement, l'organisation de l'orientation, l'accompagnement et le suivi du patient, le développement du système d'information et la communication sur le cancer, le renforcement et la recherche sur le cancer et le renforcement des capacités de financement de la prise en charge du cancer", a expliqué le représentant de la DSP. À ce propos et pour garantir le succès du plan anticancer et rationaliser les dépenses en médicaments, le conférencier a détaillé, chiffres à l'appui, que les ressources budgétaires ont permis l'introduction de nouvelles molécules pour le traitement des cancers, car "le coût des médicaments anticancer varie entre 9000 et 12 000 DA pour une séance de radiothérapie et entre 110 000 et 250 000 DA pour une cure de chimiothérapie. Le montant alloué à la cancérologie a atteint 388 690 380 DA en 2012 et 1 142 985 883 en 2017, et le budget consommé en 2017 représente 120% du budget total alloué au médicament".
A. BOUSMAHA