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44e jour de l'agression contre Ghaza: Le bombardement du siège de l'UNRWA était délibéré



Les massacres sionistes contre Ghaza ont fait, au 44e jour de l'agression, plus de 12.300 martyrs, dont plus de 5.000 enfants et 3.300 femmes, et plus de 30.000 blessés (et près de 2.800 en Cisjordanie occupée, ndlr), selon le bilan de samedi du Bureau d'information du gouvernement à Ghaza, lors de sa conférence quotidienne.Hier, les bombardements de l'aviation sioniste contre deux maisons des camps de réfugiés de Nouseirah et Khan Younes, dans la bande de Ghaza, ont fait «au moins 15 martyrs et des dizaines de blessés», indique l'Agence palestinienne Wafa, citant les secouristes et des témoins.
Les bombardements de l'aviation de l'occupant sioniste contre la maison de la famille Zahd a fait 13 martyrs, dans le camp de Nouseirat, dans la bande de Ghaza, précise Wafa, selon laquelle «une femme et son enfant sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés, dans le camp de Khan Younes, dans le bombardement d'une maison mitoyenne de l'hôpital européen».
En Cisjordanie, dans le camp de réfugiés Dehicha à Beit Lahm, un jeune Palestinien est tombé en martyr dimanche matin après les tirs de soldats sionistes durant des affrontements avec des jeunes qui se sont opposés aux soldats de l'occupant qui ont voulu investir le camp, ajoute par ailleurs Wafa qui fait état de l'empêchement des équipes du Croissant-Rouge palestinien de venir en aide au jeune blessé par balles, qui est décédé, sur place des suites de ses blessures.
La situation à l'hôpital Al-Shifa du nord de Ghaza n'a pas changé au 9è jour de l'encerclement et l'invasion de l'armée sioniste. «L'occupant a investi l'hôpital Al-Shifa le transformant en une caserne», a déclaré hier le porte-parole du ministère de la Santé, dans la bande de Ghaza. En prétendant être à la recherche de combattants de la Résistance palestinienne, l'armée sioniste «a détruit le complexe sanitaire Al-Shifa» affirme encore la même source.
«Hier, on nous a demandé d'évacuer le complexe Al-Shifa, où se trouvaient 5.000 personnes déplacées et 650 blessés et malades. Nous avons fait sortir ceux qui pouvaient bouger, et les Nations unies ont évacué ceux qui ne pouvaient pas bouger, au nombre 191 blessés et malades. Il reste 259 blessés à l'intérieur qui ne peuvent pas bouger, et leur évacuation sera organisée ultérieurement», indique le même responsable.
Appelant à «davantage d'hôpitaux de campagne» compte tenu de la situation sanitaire dans la bande de Ghaza, car «le grand nombre de personnes déplacées dans les hôpitaux gêne leur travail». «Nous avons besoin d'une intervention rapide de l'ONU pour fournir des soins de santé aux personnes déplacées. Les complications de santé chez les blessés augmentent en raison de la surpopulation des hôpitaux. Les brûlures et les blessures profondes nécessitent des capacités médicales complètes pour être soignées. Le processus d'évacuation des blessés de la bande de Ghaza est lent et le nombre de personnes capables de partir est très faible», explique encore le même intervenant.
Par ailleurs, selon le correspondant d'Al Jazeera, «31 bébés prématurés de l'hôpital Al-Shifa sont arrivés à l'hôpital émirati de Rafah, au sud de la bande de Ghaza». Le porte-parole du Croissant-Rouge à Ghaza avait précédemment annoncé l'évacuation de 31 bébés prématurés de l'hôpital Al-Shifa en coordination avec les organisations internationales.
«Le bombardement de notre quartier général n'était pas une erreur»
Par ailleurs, le porte-parole de l'UNRWA a déclaré hier que le bombardement de son quartier général par l'armée sioniste «n'était pas une erreur». «Nous pensions que notre quartier général avait été pris pour cible par erreur, mais ce qui se passe sur le terrain indique le contraire et ce n'est pas acceptable», a déclaré le responsable de l'Agence onusienne, qui a précisé que l'UNRWA «prend soin de tout documenter» pour «présenter cela au niveau des instances en relation avec le droit international».
«Notre priorité est de préserver la vie des civils et le nombre de personnes déplacées dans nos installations s'élève à 914.000», a ajouté le même responsable. Précisant : «Dans le camp de Jabalia, nous avons 21 écoles, et se déplacer dans le secteur et communiquer avec nos équipes est très difficile».
«Il faut un cessez-le-feu, un couloir humanitaire et une trêve pour mesurer la véritable étendue des dégâts», dit-il encore. Ajoutant que l'UNRWA «couvre à peine 30% des besoins, et les quantités de carburant qui entrent ne sont qu'une goutte d'eau dans un océan».
La mosquée Al-Aqsa envahie par des colons
Avides de sang et de massacres, les sionistes ne se suffisent pas des milliers de martyrs de Ghaza et de Cisjordanie, et des dizaines de milliers de blessés. L'entité sioniste laisse libre cours aux colons de commettre toutes sortes de crimes et de provocations. Pour la énième fois, des dizaines de colons extrémistes sionistes, ont fait irruption dimanche, dans l'esplanade de la mosquée d'Al-Aqsa, dans la ville sainte d'El-Qods occupée. Selon Wafa, citant des témoins oculaires, les colons ont profané la sainte mosquée depuis la porte des Maghrébins, effectuant des actes de provocation dans les cours d'Al-Aqsa à proximité de la salle des prières d'Al-Rahma.
Dans le même contexte, les forces d'occupation ont renforcé les mesures militaires à proximité de la mosquée, bloquant l'accès aux fidèles palestiniens. L'invasion de la mosquée d'Al-Aqsa par des extrémistes sionistes est devenue récurrente. Les colons y viennent souvent pour profaner l'enceinte de la Mosquée et improviser sur place des rituels talmudiques.
Europe : manifestations en soutien à la Palestine
Face à ces crimes et ces massacres quotidiens, les manifestations dans le monde ne cessent de réclamer un cessez-le-feu et exprimer leur soutien à la Palestine.
Samedi dernier, au 43e jour de l'agression sioniste, des milliers de personnes ont à nouveau manifesté dans plusieurs métropoles européennes pour dénoncer les crimes sionistes sauvages contre la population Ghazaouie et dans les territoires occupés. Au Royaume-Uni, samedi dernier, au lieu de la grande marche de Londres des précédents samedis, plusieurs rassemblements et défilés ont été organisés. Dans le nord de la capitale britannique, des centaines des personnes ont manifesté aux abords de la permanence du chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, qui se voit reprocher son refus d'appeler à un cessez-le-feu.
«On est là pour mettre la pression sur le gouvernement et sur Keir Starmer, en tant que chef du Parti travailliste pour qu'ils fassent pression sur le gouvernement (sioniste) pour un cessez-le-feu», a déclaré un manifestant.
En France, après une première vague d'interdictions décidées par les autorités françaises, des manifestants ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante. Selon la CGT, 100.000 personnes ont battu le pavé dans le pays, dont 60.000 à Paris où plusieurs représentants de partis de gauche étaient présents dans le cortège. Pour Bertrand Heilbronn, président de l'Association France Palestine Solidarité, «l'heure est grave pour nos amis palestiniens», décrivant les «indescriptibles souffrances pour le peuple palestinien», réclamant «la fin des bombardements» «des offensives terrestres» et la «levée du blocus» de Ghaza. Le militant de la Cause palestinienne a également mis en cause la «position illisible» de l'exécutif français «qui fait honte à notre pays».
Au Portugal, des milliers de manifestants ont défilé dans le centre de Lisbonne, derrière une banderole «Palestine libre» en scandant en anglais «Palestine will be free».
A Amsterdam, une manifestation a eu lieu dans l'après-midi appelant à un cessez-le-feu à Ghaza, alors qu'à Genève, 4.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé jusqu'à la place des Nations, devant le siège européen des Nations unies, derrière une banderole «Stop au génocide à Ghaza».
En Pologne, quelques centaines de personnes ont défilé au centre de Varsovie sous le slogan «Pas une seule bombe de plus. Libérez la Palestine». A Istanbul, une centaine de personnes ont allumé des feux de détresse et brandi des banderoles anti-guerre devant l'ambassade de l'entité sioniste.


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