Algérie

44% des eaux des puits sont impropres à la consommation



44% des eaux des puits sont impropres à la consommation
A l'approche de la saison estivale, qui connaît une hausse des intoxications alimentaires, les services de la wilaya ont organisé une journée d'étude sur la lutte contre les intoxications et les maladies à transmission hydrique (MTH) et animale, intitulée Saison estivale sans épidémies.ALors de cette journée, tenue jeudi dernier au siège de la wilaya la cité Daksi, plusieurs facteurs des intoxications alimentaires ont été débattus par les experts représentant les organismes concernés et les services communaux. Parmi les sujets qui ont attiré l'attention des présents, on citera celui de la commercialisation et de la consommation de l'eau incontrôlées par les services compétents. Ce thème a été mis en exergue durant les débats, à cause de la propagation d'une nouvelle culture chez les citoyens, qui est la consommation des eaux des puits et des sources, au lieu de l'eau du robinet.La notion de «tout ce qui provient de la nature est sain» adopté aveuglement par les consommateurs, a été farouchement critiquée par les experts, lors de la journée. Ces derniers affirment que ces eaux échappent à tout contrôle sanitaire. Pour Khelifa Foudil, président du laboratoire d'hygiène de la wilaya de Constantine, 44% des eaux des puits sont impropres à la consommation et contaminées. Ces eaux peuvent causer plusieurs maladies à transmission hydrique.Le même constat a été enregistré pour les zones de sources, dont 40% ne contiennent pas de l'eau potable. «D'autant plus, les puits communiquent entre eux et se contaminent. Pour ce qui est des sources, et selon nos analyses, nous avons relevé que durant l'été et particulièrement le mois d'août, il y a eu une remarquable dégradation de la qualité bactériologique. Tout simplement, ces eaux sont impropres à la consommation, contrairement à l'eau du robinet.Cette dernière subit des contrôles réguliers et dont la qualité bactériologique est bonne, à hauteur de plus de 90%», a-t-il expliqué. Le même expert notera qu'il est nécessaire de sensibiliser les gens, surtout ceux qui se dirigent vers les sources d'eau non «captées» par les autorités. Toujours dans le même contexte, et lors des débats, des présents ont critiqué la majorité des interventions, qui étaient, selon eux, purement théoriques, englobant des notions sur les maladies et les toxi-infections alimentaires, dont le contenu était très exhaustif destiné seulement aux experts.Ils ont réclamé des propositions et des solutions pour diminuer cet éternel phénomène, dont le constat est le même depuis des années. Dr Bensaâd, médecin à l'hôpital de Didouche Mourad, a estimé que de «graves» phénomènes n'ont pas été abordés lors de la journée. Parmi eux, il a noté le problème de la commercialisation informelle dans certaines régions isolées des eaux dans des jerrycans, dont la provenance est douteuse.«Comment se fait-il qu'on autorise la vente de l'eau dans la rue ' Est-ce que ce commerçant informel fait l'objet de mesures de la part les autorités ' N'est-il pas temps d'arrêter ce phénomène '» s'est-il interrogé. Par ailleurs et en dépit des moyens déployés, les présents n'ont pas manqué de tirer la sonnette d'alarme sur le nombre d'intoxications alimentaires, qui connaît une hausse dans les lieux de restauration collective. Ils ont proposé de contrôler tous les établissements de restauration, surtout les hôpitaux, qui doivent être inspectés par des brigades mixtes, dont les services de la DS A.


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