Algérie

44 décès suite à des violences conjugales


De nombreux psychologues, sociologues, avocats et syndicalistes du monde de la santé ont pris part hier à la conférence-débat sur la violence conjugale, organisée par la cellule de psychologie du CHU Benbadis. Dans son intervention, M. Kabouche Aziz, responsable de la cellule psychologie de la wilaya, a mis l'accent sur l'importance de pareilles rencontres et leur impact souvent très positif sur les cliniciens, mais également sur les nombreux pères et mères de famille de loin ou de près intéressés par ce véritable phénomène de société. Mlle Merrouche Wiam, psychologue et clinicienne de son état, a indiqué que 44 personnes (trente-six femmes et huit hommes) sont morts des suites de violences conjugales. De même qu'il a été relevé que 330 femmes, victimes de violences conjugales, se sont adressées au service de médecine légale du CHU Benbadis. Quelles seraient réellement les véritables causes de ces différends entre partenaires d'un même couple, souvent mariés depuis dix ans et parfois plus ? Mlle Merrouche estime que toutes les couches sociales algériennes ne sont pas épargnées par le drame mais les problèmes de chômage, de logement et d'incompatibilité d'humeur vont aiguiser les ranc?urs entre partenaires. Chez l'enfant, naîtra alors un certain esprit de revanche, des troubles de la personnalité et souvent aussi quelques pathologies plus inquiétantes sur le plan psychologique, dont la thérapie sera longue et fastidieuse à traiter. Si dans tous les cas de figure, les parents peuvent refaire leur vie chacun de son côté, chez l'enfant par contre, les séquelles seront indélébiles et ce sera pour ce dernier une douleur qu'il gardera toute sa vie. Soigner donc les parents pour ne pas traumatiser les enfants, telle est, selon Mlle Merrouche, une des premières démarches avant d'autres thérapies plus radicales, à l'image des thérapies de groupe où il sera permis à tous ces partenaires déchirés de se défouler et peut-être aussi de trouver dans la vie un nouveau départ.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)