L'enquête initiéepar la direction de l'Institut technologique de santé publique d'Oran (ITSP),il y a près d'une année, afin d'estimer le taux de recrutement de ses diplômés,a conclu qu'il existe une réelle inadéquation entre les capacités de formationde cet établissement et celles des secteurs utilisateurs, notamment lesstructures de santé publique. Selon M. Sahi, directeur de cet institut,cette enquête a ciblé particulièrement les promotions des années 2000, enraison de la baisse sensible en matière de recrutement. Aussitôt informé decette enquête qui a situé de grandes défaillances pour le recrutement demilliers de techniciens formés théoriquement pour répondre à des besoinspréalablement définis, le ministère de la Santé a immédiatement généralisécette action au niveau des 35 instituts du pays. Il ressort que la wilayad'Oran est la plus touchée par cette négation et qu'à titre de comparaison, lawilaya de Aïn-Témouchent souffre du manque de personnel paramédical pour lesnouvelles structures sanitaires qui tardent à être fonctionnelles. Seulement,le directeur de l'ITSP fera remarquer que cette situation pouvait être évitéesi les recruteurs s'étaient limités à ne faire appel qu'aux TSS. Au contraire,beaucoup de biologistes ont occupé des postes au niveau des laboratoires, alorsque leur formation ne répondait nullement au profil exigé. De cette défaillanceest née une situation ingérable et les gestionnaires étaient contraints demettre fin à la relation de travail en application des directives de ladirection de la Fonction publique. Le dernier cas signalé est celui des 18biologistes de l'hôpital d'El-Mohgoun. Pour rectifier letir, le ministère de la Santé publique, en collaboration avec le directiongénérale de la Fonction publique ont décidé de revenir au normatif et enoctroyant près de 5.000 postes à l'échelle nationale. Pour Oran, il est prévu430 postes au courant de l'année en cours. Dans les faits, cela se concrétiseraaprès l'assainissement du personnel pour définir le nombre de postes àpourvoir, mais le plus grand recrutement est attendu à l'EHU, un établissementqui tarde à ouvrir grandes ses portes. Cette mesure se traduit désormais, parla participation de l'inspection de wilaya de la fonction publique qui aura àviser tous les diplômes, une manière de l'impliquer directement dans lerecrutement des TSS. D'ailleurs, une directive émanant duministère de la Santé stipule que le diplôme n'est délivré que 5 ans après sonobtention. En filigrane, cette décision n'est que le prélude au retour duservice civil instauré dans le secteur de la santé publique, mais délaissédepuis plusieurs années.
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Posté Le : 17/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S Chalal
Source : www.lequotidien-oran.com