Algérie

43 000 postes vacants dans la Fonction publique



43 000 postes vacants dans la Fonction publique
Les 43 000 postes vacants recensés par la Fonction publique seront attribués en priorité aux jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi. Le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi, a indiqué hier à Alger que des instructions ont été données par le Premier ministre pour combler le déficit à travers des concours internes.Le ministre a annoncé aussi que le décret exécutif portant mise en place de l'observatoire national du service public sera promulgué au plus tard en avril prochain, permettant ainsi à cet organe d'être opérationnel.«Le décret exécutif se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement et ne tardera pas à être promulgué», a-t-il déclaré, en marge d'une rencontre avec les chefs d'inspections de la fonction publique.La mise en place de cet observatoire intervient en application des dispositions de l'instruction du Premier ministre, intervenue le 20 octobre 2013, relative à la mise en ?uvre de la réforme du service public.Cet organe consultatif constitue un cadre de concertation, d'analyse, d'évaluation et de proposition en matière d'organisation et de fonctionnement du service public.L'observatoire regroupera, ajoutera le ministre, l'ensemble des partenaires du service public, notamment les administrations, les usagers du service public, la société civile, les experts et les personnalités ayant une compétence avérée dans le domaine du service public.Dans le même cadre, une charte du service public sera élaborée avec pour objectif de préciser les droits et les obligations des agents du service public, ainsi que ceux des usagers.Il sera également procédé à la mise en place de délégations de wilaya relevant du ministère chargé de la Réforme du service public et qui seront chargées notamment d'assurer le suivi et l'évaluation de la mise en ?uvre, au niveau local, des programmes sectoriels de la réforme du service public.La réforme du service public vise «son adaptation permanente, non seulement à son environnement, mais aussi et surtout à l'évolution des besoins et attentes des citoyens». Cela étant, la réussite de cette réforme demeure tributaire de l'implication «pleine et entière» de l'administration publique, a souligné M. El-Ghazi.«Il est évident qu'au regard des objectifs et de la finalité de la réforme du service public, la réussite de toute politique ou action de cette réforme reste tributaire de l'implication pleine et entière de l'administration publique, en l'occurrence la Fonction publique, et à travers elle sa ressource humaine qui demeure l'élément déterminant dans la mise en ?uvre de la réforme et dans la concrétisation de ses objectifs». La ressource humaine déployée dans la Fonction publique représente un effectif de près de deux millions d'agents.Préparation des textes d'application du statut de la Fonction publique La Fonction publique constitue, selon M. El-Ghazi, «le plus grand employeur, et contribue, de façon prépondérante, à l'occupation de la population active», jugeant nécessaire d'accorder «une attention particulière à la gestion de la ressource humaine de la Fonction publique et à son évolution tant au plan qualitatif que quantitatif», à travers notamment un meilleur ajustement des compétences et des qualifications aux emplois nécessaires au fonctionnement des services publics et de l'administration.Il a annoncé, dans ce cadre, le parachèvement du dispositif réglementaire relatif à la mise en ?uvre des dispositions du statut général de la Fonction publique, par l'élaboration des textes d'application de ce statut, et qui sont actuellement en cours de finalisation.S'adressant aux chefs d'inspections de la Fonction publique, le ministre les a exhortés à «redoubler d'efforts pour relever le défi de la réforme du service public et de l'administration dont la réussite assure le renforcement de la confiance du citoyen en l'Etat, la restauration de son autorité et de sa crédibilité, garants du développement de notre pays et de sa croissance».Le recrutement a déjà commencéLa décision de recruter des bénéficiaires du dispositif du pré-emploi dans les postes vacants de la Fonction publique connaît un début d'application au niveau de plusieurs wilayas du pays, a-t-on appris hier auprès de Khaled Zabchi, adjoint du président de la commission nationale du pré-emploi et du filet social.Tout en appréciant le début de mise en ?uvre des décisions du gouvernement pour donner la priorité dans les recrutements au niveau de la Fonction publique aux bénéficiaires du pré-emploi et du filet social, M. Zabchi a précisé que les premiers recrutements ont été effectués à travers les wilayas de Msila, Mostaganem, Oran, Constantine et Annaba, notamment.Quant aux secteurs où ont été crées ces postes, il citera entre autres la santé, l'éducation et les services de l'administration relevant du ministère de l'Intérieur. Une évaluation de cette opération sera effectuée jeudi par la commission nationale qui réunira ses instances de wilayas.Par ailleurs, la commission réclame son association au mécanisme de recrutement pour éviter «les dépassements» et garantir la transparence dans les placements à travers sa participation aux réunions des commissions de surveillance installées au niveau des wilayas.«Nous avons des représentants à travers le pays, ce qui nous permet de suivre de près les recrutements effectués», a noté M. Zabchi, remarquant que certains walis se sont opposés à leur association dans les commissions de surveillance de wilaya contrairement à d'autres qui ont accepté de travailler avec la commission du pré-emploi et du filet social.Il ajoute, à ce propos, que les directions qui comptent des postes vacants établissent une liste qu'ils adressent aux commissions de surveillance de wilayas.Les postes en question seront occupés par les employés recrutés dans le cadre du pré-emploi et la priorité sera donnée aux plus anciens. «Certains diplômés ont travaillé dans le cadre du pré-emploi pendant plusieurs années», a-t-il relevé.Les jeunes du pré-emploi sont au nombre de 600 000 recrutés à travers l'Agence nationale de l'emploi (Anem) alors que 400 000 autres ont été recrutés dans le cadre du filet social via les directions de l'action sociale (DAS) des différentes wilayas.Leur nombre atteint entre 900 000 à 1 000 000 d'employés dans le cadre des deux dispositifs. Cependant, le nombre de 43 000 postes vacants annoncé par le gouvernement reste loin de celui des jeunes du pré-emploi et du filet social, a-t-il déploré.L'intégration de milliers de jeunes se fera à travers des concours internes sur diplôme, a précisé M. Zabchi.




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