Algérie

42e partie



Résumé : Anissa finira par faire honneur au couscous de sa belle-mère, avant de se retirer dans sa chambre. Elle méditait sur son sort, lorsqu'une amie à elle la contacte. Ce coup de fil aura pour effet de la détendre et lui permettra de renouer avec le monde extérieur.Un feuilleton turc passait à la télé. Elle se met à le suivre distraitement, puis la fatigue ayant eu raison d'elle, elle sombre dans un profond sommeil.
Le bruit de la porte qui s'ouvrit la réveillera en sursaut. Elle se redresse sur son lit pour affronter le regard froid de son mari. Mourad venait de rentrer, et ne semblait pas content de la retrouver dans la chambre.
-Alors on paresse '
-Heu... Je... Je me suis endormie. La fatigue...
Il l'interrompt d'une voix ferme :
-Je comptais te trouver dans la cuisine avec ma mère.
-J'étais avec elle toute la matinée. Je l'ai aidée et j'ai fait la vaisselle.
-Oui... Tu as fait, tu as fait...
Il prend une lente inspiration comme pour dominer sa colère, et se débarrasse de son gilet, avant de revenir vers elle. Anissa se recroqueville sur elle-même, lorsqu'il tendit sa main pour lui caresser le visage.
-Je te fais peur Anissa '
Il avait débité sa phrase d'une voix plus douce, et elle relève ses yeux vers lui :
-Je... Tu me fais peur Mourad. Je n'aime pas trop cet air biscornu que tu affiches lorsque tu t'adresses à moi.
Il garde le silence quelques minutes avant de lancer :
-Je suis un homme pétri dans la souffrance Anissa. J'ai été marié deux fois, on a dû te le dire.
-Je ne l'ai appris que récemment. Ta mère est revenue sur ce sujet, mais ma famille m'a caché cette réalité.
-Ta famille voulait te caser et craignait ton refus, quoique tu appréhendais ce mariage, n'est-ce pas '
-C'est exact, je ne voulais pas me marier de cette manière.
-Comment envisageais-tu donc de te marier ' Une longue robe blanche, un long cortège, une grande fête, des tonnes de cadeaux et un mari qui se met à genoux devant toi pour te passer la bague au doigt, en te promettant le bonheur éternel '
Il eut un petit rire :
-Vous rêvez toutes à des choses futiles, et une fois les lampions de la fête éteints, la réalité se montre sous son vrai jour. Le bonheur éternel n'existe pas. Et les belles promesses ne sont que chimères.
Il soupire :
-Je voulais que tu saches que je suis un homme qui mène une vie simple, auprès de sa famille, et qui a ses principes. Lorsque nous nous sommes rencontrés, je voulais que tu comprennes que je ne suis ni un prince charmant ni un séducteur. Je suis un homme, un peu rustre, qui tente de mener une existence normale, mais qui est souvent obligé d'être ferme et autoritaire dans ses décisions, pour la simple raison qu'une femme, qu'elle soit mon épouse, ma mère ou ma s?ur, a toujours besoin d'un poignet de fer pour se sentir protégée. Sinon, elle s'égare et égare les siens avec elle.
-Non, tu te trompes. Les femmes de nos jours peuvent s'assumer.
Il lui lance un regard moqueur, et elle ne termine pas sa phrase. Il lui relève alors le menton et réplique :
-Elles s'assument comment les femmes d'aujourd'hui ' En gagnant un salaire qu'elles vont dilapider dans les magasins et les salons de coiffure '
(À SUIVRE) Y. H.


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