Algérie

425 ex-travailleurs de l'ENAPAT dans l'attente



Dissoute par suite de la résolution du 23 mars 2OO8 du Conseil des participations de l'Etat, propriétaire de l'entreprise, l'Entreprise nationale d'approvisionnement en équipements professionnels et collectifs et d'applications techniques (ENAPAT) a fermé ses portes le 3O septembre 2OO8 en réglant à ses 425 (ex-) travailleurs leurs soldes de tout compte. Quant au volet social portant sur le dispositif d'indemnisation définie dans l'accord collectif signé entre la direction générale et le conseil syndical de l'entreprise le 7 septembre, en clair le versement par l'entreprise, au profit de chaque travailleur de 2 mois de salaires par année d'activité au sein de l'entreprise dans la limite de 15 années, pris en charge par les services des domaines d'Alger, il demeure inappliqué jusqu'à ce jour. Ce qui provoque l'impatience des travailleurs qui ont frappé à toutes les portes sans obtenir de résultats. «Ne serait-ce que de simples promesses ou une date pour le règlement de nos droits», nous à déclaré M. Aboud Djamel, secrétaire général de la section syndicale de l'unité de Constantine et vice-président du comité de participation de l'entreprise. «Six mois depuis la liquidation de l'entreprise, c'est un peu trop pour des pères de familles sans ressources», ajouta-t-il en exprimant «le désarroi dans lequel se trouvent ses collègues que le maigre pécule provenant du solde de tout compte, qu'ils ont perçu il y a juste un mois, n'arrive pas à dissiper.»

En plus, dit-il, «les travailleurs de l'ENAPAT n'arrivent pas encore à accepter la décision de dissolution de leur entreprise et insistent encore auprès de qui de droit pour que celle-ci soit reconsidérée. C'est incompréhensible, s'est-écrié le représentant des travailleurs, d'autant plus que nous avions en 2OO8 un plan de charge très consistant qui atteignait les 7O milliards de centimes et on était très performants. Malheureusement, ni la Présidence de la République ni la chefferie du gouvernement que nous avons saisies n'ont pu nous fournir de réponse et nous convaincre sur le bien-fondé ou non de cette dissolution».

L'ancien président-directeur général de l'ANPAT, M. Saidji Saïd, qui était de passage hier à l'unité de Constantine en compagnie du liquidateur, nous a assuré que «le dossier d'indemnisation à été finalisé et remis au Trésor à Alger pour mandater tous les travailleurs». D'après ses dires, d'ici une semaine ou dix jours, le règlement sera fait. Quant à la remise en cause de la dissolution de l'entreprise, M. Saidji affirme que la question ne le concerne pas et qu'il faut plutôt la poser au propriétaire de l'entreprise, en l'occurrence le CPE, qui en a pris la décision.




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