Selon la
directrice de l'environnement au ministère de l'Aménagement du territoire et de
l'Environnement, Mme Dalila Boudjemaa, la quantité de
médicaments périmés non traitée est estimée à quarante-deux mille tonnes. Un
chiffre incroyable. Parmi ces 42.000 tonnes, 15.000 tonnes de médicaments sont
issues des officines des ex-agences publiques «Pharms»,
et 27.000 tonnes proviennent des stocks des officines privées, a précisé Mme Boudjemaa lors d'une journée d'étude organisée par le
Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO).
«Ces produits qui
s'inscrivent sur la liste des déchets spéciaux doivent être éliminés par voie
d'incinération ou par un traitement spécifique», a précisé la responsable. Il
existe, ajoute-t-elle, trois zones de traitement de déchets spéciaux sur le
territoire national. Il existe aussi 16 incinérateurs «presque opérationnels»
et 9 sont en cours de réalisation, sans compter les 348 incinérateurs
d'hôpitaux.
Les médicaments
périmés représentent 5% de l'ensemble des déchets spéciaux. «Plus d'un million
de tonnes de déchets, dont 5% sont des médicaments», a fait savoir Mme Boudjemaa, qui a précisé qu'il existe quatre sites de
stockage répartis dans les wilayas d'Alger, Oran, Skikda et Tébessa. Dans ce
lot, on compte les médicaments périmés, les médicaments qui ne répondent pas
aux normes de la pharmacovigilance, et ceux qui n'ont pas reçu d'Autorisation
de mise sur le marché (AMM), a-t-elle ajouté.
Selon elle, le
traitement de ces déchets nécessite l'intervention de plusieurs secteurs, dont
le ministère de l'Environnement, celui de la Santé et celui de l'Industrie. L'intervenante a, toutefois,
déploré que la législation n'oblige pas les laboratoires fournisseurs étrangers
de récupérer leurs produits périmés et de les traiter dans leurs pays d'origine
comme c'était le cas auparavant. Elle a plaidé l'élaboration d'une législation
dans ce sens.
Par ailleurs, dans
le chapitre disponibilité de médicaments, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel
Ould Abbès, a prévenu, lors
de la même rencontre, les importateurs de médicaments qui ne respectent pas la
date limite du 16 février pour procéder à l'importation de leurs produits.
Les importateurs
«sont tenus de respecter et d'honorer leurs engagements», a précisé M. Ould Abbès à la presse, en marge
de la journée d'étude organisée par le SNAPO. Selon lui, «tout importateur qui
n'honore pas son engagement et ne respecte pas le délai d'importation n'aura
plus le droit de travailler avec le ministère de la Santé». «Nous ne tolérons
pas ce genre de pratiques et ceux qui jouent avec la santé des citoyens en
provoquant la pénurie», a-t-il souligné.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com