41ème vendredi des marches pacifiques Fidèles à leurs revendications, des manifestants rejettent toute ingérence étrangère dans les affaires ...

Si les citoyens qui sont sortis pour le 41ème vendredi consécutif à travers plusieurs wilayas du pays dont la capitale, Alger, ont réitéré leur attachement au refus de la tenue de la présidentielle dans les conditions actuelles, et en insistant sur la lutte contre la corruption et l'indépendance de la justice, ils ont saisi l'occasion pour renouveler leur rejet de l'ingérence étrangère tout en insistant sur le caractère pacifique de leur mobilisation.A Alger et comme c'est désormais de " tradition ", les manifestants ont commencé, à se rassembler en groupes dès la matinée à travers les artères du centre-ville. Après la prière du vendredi, ils étaient plus nombreux à investir les lieux habituels du Hirak, à l'instar de la place de la Grande- Poste, la rue Didouche Mourad et la Place Audin, où un important dispositif sécuritaire était déployé. Le caractère pacifique entre les citoyens et les forces de sécurité, a également été concrétisé dans la marche de ce 41e vendredi. D'ailleurs et au cours de cette marche pacifique, les citoyens ont réitéré, par la même occasion, leur attachement à ce caractère pacifique des manifestations, en entonnant le slogan "silmya-silmiya", et leur solidarité avec l'Armée nationale populaire (ANP), avec le slogan "Djeïch-Chaâb, Khawa-Khawa". Brandissant l'emblème national et les portraits des héros de la Guerre de Libération nationale, les manifestants scandaient des slogans pour la préservation de l'unité nationale. D'autre part, les manifestants ont exprimé leur refus d'aller voter le 12 décembre pour l'élection présidentielle, estimant que les conditions ne sont pas encore réunies pour le faire. De plus, ils ont, notamment, exprimé leur rejet à toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, au lendemain de la résolution adoptée par le Parlement européen sur "la situation des libertés en Algérie". Ainsi, ils ont bien qualifié la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, d'ingérence flagrante.
Cette dénonciation de la résolution du Parlement européen, a été d'ailleurs constatée dans toutes les autres wilayas telles celles du centre, Tizi-Ouzou, Bouira, Bejaïa, Boumerdes, Blida, Ain Defla, Chlef. A l'Est du pays, des citoyens qui ont réinvesti la rues, ont exprimé leur refus à toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie tout en appelant à la souveraineté du peuple. A Constantine, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Batna, notamment, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit, "La wissaya kharijia aâla El Jazair" (Pas de tutelle externe sur l'Algérie) et ont revendiqué la souveraineté du peuple. Dans l'ouest du pays, lors de marches organisées à Oran, Tiaret, Mascara, Mostaganem, et Tissemssilt, des citoyens ont dénoncé la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie, la qualifiant d'ingérence dans les affaires internes du pays.