Après plus de trois années de lutte du peuple algérien et l’écho retentissant de la Révolution, le 8 février 1958, à l’issue de l’échec de nombreuses opérations militaires, l’armée coloniale bombarde le village tunisien de Sakiet Sidi Youcef frontalier avec l’Algérie. Sakiet Sidi Youcef présentait un caractère stratégique au plan du commandement et de la logistique dans la conduite de la lutte de Libération nationale. Ce jour-là, qui était aussi un jour de marché, une escadrille de bombardiers a jeté un déluge de feu et de fer sur la localité de Sakiet Sidi Youcef faisant de nombreuses victimes : 79 morts et 130 blessés parmi la population civile. La plupart des habitations du village et son école furent détruites en cet hiver de 1958. Grâce à l’action de la Croix-Rouge internationale aidée du Croissant-Rouge tunisien, les secours furent vite organisés en direction des populations. Aussitôt après cette atroce et violente attaque aérienne, l’armée coloniale entreprit l’installation de deux gigantesques lignes électrifiées le long de la frontière algérienne. Devenues tristement célèbres, ces deux lignes électrifiées appelées Challe et Morice avaient pour objectif l’étouffement logistique de la Révolution algérienne. Evénement majeur dans l’histoire de la guerre de Libération nationale et du combat politique international de la Révolution algérienne, Sakiet Sidi Youcef a été et restera le symbole de la communauté de destin et d’idéal entre les peuples algérien et tunisien. C’est dans la solidarité que sera célébré le 8 février 1998 le 40e anniversaire du bombardement de Sakiet Sidi Youcef, un moment de l’histoire des deux peuples qui, aujourd’hui, sert de socle à une coopération dans tous les domaines et inscrit dans la durée la concrétisation de l’intégration et de l’unité maghrébines.
Posté Le : 24/03/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz