Algérie

400.000 emplois menacés Le projet de loi de finances 2013 met en exergue les dangers qui planent sur la filière avicole



400.000 emplois menacés                                    Le projet de loi de finances 2013 met en exergue les dangers qui planent sur la filière avicole
Le texte en question, que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a défendu et présenté ce jeudi devant les députés membres de la commission des finances au niveau de l'APN, touche du doigt un sujet d'une importance capitale, mais qui donne l'air d'être passé inaperçu pour tous...
Le texte en question, que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a défendu et présenté ce jeudi devant les députés membres de la commission des finances au niveau de l'APN, touche du doigt un sujet d'une importance capitale, mais qui donne l'air d'être passé inaperçu pour tous...
Le projet de loi de finances 2013 a touché du doigt un problème épineux et particulièrement inquiétant pour l'Algérie. Il s'agit carrément d'une grave menace qui plane sur la filière avicole. La menace est double. D'une part, elle met en péril la bagatelle de 400.000 emplois directs et indirects, et de l'autre une flambée des prix de la chair blanche à l'ombre d'une inflation grandissante et d'une constante baisse du pouvoir d'achat des citoyens algériens.
La flambée des intrants sur le marché mondial, à engendré l'explosion instantanée des prix de la volaille. Et pas loin de notre siège nous avons été voir un marchand de volailles. Nous lui avons demandé le prix des produits qu'il exposait dans son présentoir, tels que les 'ufs, la dinde, et éventuellement le poulet. Les prix étaient comme suit : les 'ufs, entre 10 et 11 DA ; la dinde, 320 DA le kilo ; le poulet, 330 DA le kilo, pratiquement les mêmes à Djamaâ Lihoud et Bir Mourad Rais.
Une vieille femme qui passait, est entrée et a demandé à combien était le kilo de volaille, puis est sortie, tout en tenant son menton avec son pouce et son index, comme le font les vieilles femmes pour exprimer leur déception.
Nous l'avons interrogée sur le pourquoi de son geste, et sa réponse était : « Bouh... c'est trop cher, c'était la seule viande qu'on pouvait se permettre, après la hausse du prix de la sardine... alors la viande rouge, on n' ose même pas en rêver. Maintenant il nous reste plus que les cubes de Jumbo ou de Maggy, pour mettre un peu de saveur dans nos plats en attendant l'Aid d'El-Adha ».
Bref, il est fait état de «l'augmentation vertigineuse des prix des matières premières observée sur le marché mondial depuis le mois de juillet». Or, « cela risque d'entraîner la filière avicole nationale dans une spirale inflationniste difficilement maîtrisable». Plus grave encore,
«les tendances observées actuellement au niveau du marché boursier ne laissent pas présager une baisse à cour terme et même à moyen terme des prix, notamment ceux du maïs et du tourteau de soja pour la filière ponte». Or, il va sans dire que la hausse des prix de ces produits, indispensables à l'élevage des poules, entraîne inéluctablement une flambée du coût de ces produits. C'est ainsi que nous pouvons encore lire dans ce même document, que
« l'impact de l'augmentation du prix de l'aliment sur le poulet de chair est évalué à 41,48 DA/kg, et 61,03 DA/kg abattu ». Cela fait que « le coût du sujet vif d'un poids moyen de 2 kg passe de 300 à 383 DA et le kg de poulet abattu de 250 à 311 DA, qui se trouve au niveau du consommateur à des prix minimum dépassant les 370 DA, soit un poulet de 2 kg à 740 DA ».
Il va sans dire, par ailleurs, que ces prix moyens, donnés par un document officiel, sont encore loin de la réalité du terrain, puisque les détaillants, passés maîtres dans l'art de la spéculation, ne se gênent pas non plus d'y aller de leurs propres augmentations, invoquant les arguments les plus fallacieux qui soient, afin de s'assurer la marge bénéficiaire la plus confortable.
Et c'est donc dans le but de préserver la filière avicole, qui emploie 400.000 personnes de manière directe et indirecte, que «des mesures urgentes d'harmonisation et de suspension des droits et taxes sur l'ensemble de la filière sont proposées». Le document, hélas, n'en dit pas plus.
En revanche, il est évident qu'en attendant l'entrée en vigueur de ces mesures proposées, dont l'efficience n'est même pas prouvée, la menace reste tout aussi lourde que réelle. Rappelons, en effet, que beaucoup d'éleveurs de poulets se sont récemment
« engouffrés » dans cette filière en profitant de la formule Ansej. Contraints de payer les crédits contractés, et ne disposant pas des fonds à même de leur permettre de tenir le coup en attendant des jours meilleurs, ils risquent en effet de mettre la clé sous le paillasson bien avant l'entrée en vigueur des mesures proposées par le département ministériel de Karim Djoudi. Wait and see.
Le projet de loi de finances 2013 a touché du doigt un problème épineux et particulièrement inquiétant pour l'Algérie. Il s'agit carrément d'une grave menace qui plane sur la filière avicole. La menace est double. D'une part, elle met en péril la bagatelle de 400.000 emplois directs et indirects, et de l'autre une flambée des prix de la chair blanche à l'ombre d'une inflation grandissante et d'une constante baisse du pouvoir d'achat des citoyens algériens.
La flambée des intrants sur le marché mondial, à engendré l'explosion instantanée des prix de la volaille. Et pas loin de notre siège nous avons été voir un marchand de volailles. Nous lui avons demandé le prix des produits qu'il exposait dans son présentoir, tels que les 'ufs, la dinde, et éventuellement le poulet. Les prix étaient comme suit : les 'ufs, entre 10 et 11 DA ; la dinde, 320 DA le kilo ; le poulet, 330 DA le kilo, pratiquement les mêmes à Djamaâ Lihoud et Bir Mourad Rais.
Une vieille femme qui passait, est entrée et a demandé à combien était le kilo de volaille, puis est sortie, tout en tenant son menton avec son pouce et son index, comme le font les vieilles femmes pour exprimer leur déception.
Nous l'avons interrogée sur le pourquoi de son geste, et sa réponse était : « Bouh... c'est trop cher, c'était la seule viande qu'on pouvait se permettre, après la hausse du prix de la sardine... alors la viande rouge, on n' ose même pas en rêver. Maintenant il nous reste plus que les cubes de Jumbo ou de Maggy, pour mettre un peu de saveur dans nos plats en attendant l'Aid d'El-Adha ».
Bref, il est fait état de «l'augmentation vertigineuse des prix des matières premières observée sur le marché mondial depuis le mois de juillet». Or, « cela risque d'entraîner la filière avicole nationale dans une spirale inflationniste difficilement maîtrisable». Plus grave encore,
«les tendances observées actuellement au niveau du marché boursier ne laissent pas présager une baisse à cour terme et même à moyen terme des prix, notamment ceux du maïs et du tourteau de soja pour la filière ponte». Or, il va sans dire que la hausse des prix de ces produits, indispensables à l'élevage des poules, entraîne inéluctablement une flambée du coût de ces produits. C'est ainsi que nous pouvons encore lire dans ce même document, que
« l'impact de l'augmentation du prix de l'aliment sur le poulet de chair est évalué à 41,48 DA/kg, et 61,03 DA/kg abattu ». Cela fait que « le coût du sujet vif d'un poids moyen de 2 kg passe de 300 à 383 DA et le kg de poulet abattu de 250 à 311 DA, qui se trouve au niveau du consommateur à des prix minimum dépassant les 370 DA, soit un poulet de 2 kg à 740 DA ».
Il va sans dire, par ailleurs, que ces prix moyens, donnés par un document officiel, sont encore loin de la réalité du terrain, puisque les détaillants, passés maîtres dans l'art de la spéculation, ne se gênent pas non plus d'y aller de leurs propres augmentations, invoquant les arguments les plus fallacieux qui soient, afin de s'assurer la marge bénéficiaire la plus confortable.
Et c'est donc dans le but de préserver la filière avicole, qui emploie 400.000 personnes de manière directe et indirecte, que «des mesures urgentes d'harmonisation et de suspension des droits et taxes sur l'ensemble de la filière sont proposées». Le document, hélas, n'en dit pas plus.
En revanche, il est évident qu'en attendant l'entrée en vigueur de ces mesures proposées, dont l'efficience n'est même pas prouvée, la menace reste tout aussi lourde que réelle. Rappelons, en effet, que beaucoup d'éleveurs de poulets se sont récemment
« engouffrés » dans cette filière en profitant de la formule Ansej. Contraints de payer les crédits contractés, et ne disposant pas des fonds à même de leur permettre de tenir le coup en attendant des jours meilleurs, ils risquent en effet de mettre la clé sous le paillasson bien avant l'entrée en vigueur des mesures proposées par le département ministériel de Karim Djoudi. Wait and see.


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