Algérie

«40% du territoire hors du contrôle de l'Etat»



Le médiateur ouest-africain pour le Burkina Faso, l'ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, a estimé samedi à Ouagadougou que la situation sécuritaire «demeure difficile», estimant que près de la moitié du territoire national était désormais hors du contrôle de l'Etat. «Aujourd'hui, 40% du territoire sont hors du contrôle de l'état», a-t-il déclaré, soulignant que «le Burkina Faso connaît, aujourd'hui, une crise multidimensionnelle, sécuritaire, humanitaire, politique et socio-économique», a déclaré Issoufou, à l'issue d'un entretien avec le chef des autorités militaires, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Arrivé vendredi, Issoufou a rencontré les autorités militaires pour des discussions autour du délai de la transition. «Nous avons évoqué les événements de Seytenga et présenté nos condoléances au chef de l'Etat, au gouvernement et au peuple burkinabè. Ces événements, très douloureux, prouvent combien la situation sécuritaire demeure difficile», a déclaré Issoufou. «Je repars avec la délégation de la Cédéao réconfortée, de l'ouverture d'esprit, de l'ouverture au dialogue du chef de l'Etat», s'est-il réjoui. Issoufou était accompagné par le président de la Commission de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Jean-Claude Kassi Brou, et par le commissaire Paix et Sécurité de l'organisation sous-régionale, Francis Béhanzin. La Cédéao avait demandé fin mars au Burkina de donner un nouveau calendrier «raisonnable» de la transition d'ici le 25 avril, mais Ouagadougou a demandé un délai supplémentaire. Au sommet de juin, la Cédéao a exprimé son «inquiétude» quant aux 36 mois de transition prévus, mais aussi «de graves inquiétudes devant la détérioration de la situation humanitaire», maintenant la suspension du Burkina Faso de tous ses organes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)