C'est ce qu'a annoncé Challal Jugurtha, président de la fédération des crèches de la wilaya, affiliée à l'UGCAA.Après les écoles privées de formation qui font face aux conséquences fâcheuses de la pandémie, c'est au tour des crèches de la wilaya de Tizi Ouzou de lancer un cri de détresse quant à leur situation économique qui ne cesse de se dégrader. En effet, elles sont 40 sur les 260 existantes dans la wilaya à fermer leurs portes à cause de la crise sanitaire, a annoncé Challal Jugurtha, président de la fédération des crèches de la wilaya, affiliée à l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). À ce titre, notre interlocuteur a lancé un véritable SOS en direction des pouvoirs publics afin qu'ils interviennent pour aider, et surtout pour sauver les établissements de la petite enfance. "Les crèches ne peuvent plus assurer leurs charges, à savoir le payement de leur loyer, leurs employés ainsi que leurs charges fiscales", a-t-il expliqué. Et de préciser : "Durant cette période de crise, ces établissements ont enregistré, pour chacun, un déficit évalué entre 200 000 à 300 000 DA/mois, ce qui représente une perte importante, d'où, pour certains, cette impossibilité de poursuivre leur activité." "Je suis contrainte de fermer mon établissement car je suis dans l'impossibilité de payer mon loyer", nous a affirmé la responsable d'une crèche établie au chef-lieu de wilaya. "J'ai dû aussi me séparer de mes employés et même de mon métier d'éducatrice que j'exerce pourtant, depuis des années, avec amour et patience !", a-t-elle regretté. "La crise sanitaire est venue comme un couperet sur notre activité. Nous n'avons pas pu y faire face car elle a perduré et parce que nous n'assurons notre activité que grâce aux cotisations des parents", a-t-elle conclu. Quant à la question de la reprise des activités, notre interlocuteur a estimé que cela dépend de la décision des autorités compétentes. "Cette question nous dépasse complètement, car la décision d'ouvrir ou non relève des pouvoirs publics.
La seule proposition qu'on a eue de la part de la wilaya est de reprendre notre travail au même titre que les écoles publiques", a indiqué M. Challal. Dans le même sillage, a-t-il expliqué, "nous avons remis un rapport détaillé à notre tutelle, à savoir le ministère de la Solidarité nationale, où nous avons exposé notre situation et où nous avons demandé à ce qu'elle trouve une solution à nos problèmes". "Dans l'espoir de sauver notre activité, nous avons soumis au ministère une série de propositions, dont l'accès à un crédit bancaire sans intérêt qui permettra à ces établissements de relancer leur activité", a indiqué M. Challal. Il a également expliqué qu'un autre courrier a été remis au wali de Tizi Ouzou, lui demandant d'intervenir.
À travers ce courrier, a-t-il affirmé, la fédération a demandé à ce que l'Etat soutienne ce secteur qui emploie et qui fait vivre plusieurs centaines de familles et qui a un rôle d'utilité publique. En attendant cette hypothétique aide de l'Etat, de nombreuses autres crèches sont menacées de fermeture, dans le cas où la situation viendrait à perdurer. Mais avec la fermeture des crèches, leurs propriétaires et leurs employés ne sont pas les seuls perdants. De nombreux parents qui travaillent se plaignent déjà, car nombreux sont ceux qui ne trouvent plus où placer leurs enfants à la reprise.
K. Tighilt
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Posté Le : 29/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com