Plus de 100 médecins spécialistes en cardiologie, en médecine interne, en endocrinologie et en diabétologie ont pris part, hier, à Oran, au 1er Sommet national sur les maladies cardiovasculaires animé par des experts de renommée dans la perspective de faire de cette rencontre un format innovant et interactif en vue d'améliorer les stratégies de diagnostic et la prise en charge des facteurs de risques des maladies cardiovasculaires (MCV). Les interventions des spécialistes ont notamment porté sur la nécessité de réduire le fardeau des MCV qui connaissent une hausse constante de plus de 60%.Les prévisions des experts sont alarmantes, estimant que plus de 50% des décès par les maladies non transmissibles (MNT) relèvent de maladies cardiovasculaires. Ainsi, selon l'étude algérienne Tahina (2005), en l'Algérie plus de 58% de l'ensemble des décès relèvent de MNT. Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme, affirmant que plus de la moitié de décès sont dus aux MCV, responsables du décès d'un Algérien sur quatre, soit plus de 40 000 morts enregistrés chaque année. "Une explosion inquiétante des maladies liées aux facteurs de risques des maladies des MCV est particulièrement palpable en Algérie d'où l'importance de l'actualisation de MNT, de MCV, du diabète et de l'hypertension artérielle", a souligné le Pr Mansour Brouri, chef du service médecine interne à l'hôpital Birtraria à Alger. Le Pr Brouri a annoncé le lancement d'une enquête nationale dans quelques semaines pour cibler les facteurs de risques des MCV. On apprendra dans ce contexte que c'est le gouvernement qui a décidé d'uniformiser cette enquête par un décret exécutif en date du 22 février 2015. L'évaluation de ces facteurs en Algérie met en pole position la prévalence de l'obésité qui est de 16% selon l'enquête de Step-OMS et de 21% selon l'étude Tahina (2004). La prévalence du diabète est de l'ordre de 12% de la population adulte selon Tahina et de 40% pour l'hypertension artérielle alors que la prévalence de la dysplidémie atteint 62% de personnes en Algérie. Par ailleurs, la prévalence du diabète sucré est de 25% et celle du tabagisme actif est de 10%, a-t-on précisé. Le Pr Yves Cotin, chef du service cardiologie du CHU de Dijon, a annoncé que 300 personnes décèdent toutes les dix minutes de MCV dans le monde, préconisant, à cet effet, l'adoption de véritables stratégies de prévention en amont des facteurs de risques de MNT. Enfin et au plan mondial, il est utile de signaler que l'OMS parle de "catastrophe à progression lente".K. REGUIEG-ISSAAD
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Posté Le : 12/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K REGUIEG ISSAAD
Source : www.liberte-algerie.com