Algérie

4 propositions à soumettre, dont la révision du régime indemnitaire des députés



4 propositions à soumettre, dont la révision du régime indemnitaire des députés
Un mois après l'annonce des résultats du scrutin, l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), composée du MSP, d'Ennahda et d'El Islah a décidé d'emboîter le pas au FFS et au PT en boycottant les structures (organes) de l'APN (vice-présidence et commissions permanentes).
L'annonce a été faite hier par Hamlaoui Akkouchi d'El Islah, avant que le chef du groupe parlementaire de l'AAV, Nâamane Laouar, ne l'entérine à travers un communiqué du groupe qu'il a distribué aux journalistes. «Nous avons décidé de boycotter l'ensemble des structures de l'APN», est-il écrit dans le document qui impute également «l'entière responsabilité aux couleurs politiques qui dominent cette institution (') qui aura notamment à réviser la Constitution».
Les trois responsables de l'AAV ont promis toutefois hier lors de l'ouverture des travaux d'une rencontre nationale des bureau nationaux de ces formations politiques au siège du MSP, de «peser de tout leur poids» au sein de l'Assemblée qui manque à leurs yeux «de légitimité», à travers leur groupe parlementaire qui compte y déposer un certain nombre de propositions «à même de rendre à l'APN son lustre d'antan», explique Aboudjerra Soltani. «Notre groupe parlementaire va réactiver la proposition de loi concernant la criminalisation du colonialisme»,
a affirmé Soltani qui a en tête la célébration cette année du cinquantenaire de l'Indépendance. Il s'agira également selon le même orateur de demander par le biais des députés de l'AAV une commission d'enquête sur le déroulement du scrutin, une autre sur le niveau d'instruction des députés et enfin la révision du régime indemnitaire du député. Fateh Rebaï d'Ennahda dira dans ce sens que «notre groupe parlementaire possède d'autres cartons rouges à brandir à l'APN à chaque fois que nécessaire», rappelant l'action qu'il a entreprise lors de l'ouverture de la 7e législature qu'il a perturbée avant de se retirer de la plénière.
L'Alliance appelée à durer
Soltani, comme ses compères d'ailleurs de l'Alliance, a profité de cette rencontre pour tirer les leçons de leur parcours «commun» au sein de l'Alliance, «appelée à durer» avec cette possibilité de l'élargir à d'autres formations. Les trois leaders de l'Alliance verte n'ont pas manqué également l'occasion de tirer à boulets rouges sur les «tenants du pouvoir», l'administration responsable de «la mascarade électorale», qualifie Rebaï, estimant dans le même registre que la justice, à travers la commission juridique de supervision des élections, s'est amplement impliquée dans la fraude.
«Ce qui intéresse les 'fabricants' des élections sont le taux de participation et les procès-verbaux transférés ensuite vers des chambres noires», accuse Soltani qui rappelle que les observateurs étrangers n'ont évoqué que «le taux de femmes et le bon déroulement du scrutin», une satisfaction pour le système autrefois «hostile» à toute ingérence dans ses affaires internes.
«Quelle est la facture à payer pour cela '» s'interroge-t-il. Pour Hamlaoui Akkouchi, «l'administration a détourné la volonté populaire» au profit «d'un parti donné», allusion faite au FLN. Bouguerra Soltani juge que «la génération post-indépendance est sacrifiée encore une fois», estimant que l'Algérie est toujours dans les périodes de transition, comparant l'actuelle assemblée à l'ancien Conseil national de transition (CNT).
La situation post-électorale est qualifiée par les trois leaders de dangereuse ; ils préviennent contre des dérapages qui découleront des «décisions» du système, car «l'Algérie n'est pas une exception dans le monde arabe», a conclu Rebaï.




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