Quatre individus ont été arrêtés par la Gendarmerie nationale ce week-end à Azazga dans la wilaya de Tizi Ouzou pour trafic de fausses pièces de monnaie nationale. Les jeunes mis en cause qui ne dépassent pas la trentaine fabriquaient des pièces de monnaie de 50, 100 et 200 dinars parallèlement à leur activité en faux billets de 200, 500 et 1000 dinars. L'enquête qui a permis leur arrestation se poursuit encore car il apparaît qu'un réseau aux ramifications très longues se cache derrière les mis en cause. Ces derniers sont issus de lieux de résidence très dispersés à travers la région. L'un d'eux habite, en effet, à Fréha, un à Tizi Ouzou, un troisième à Aït Aïssa Mimoun dans la daïra d'Ouaguenoun alors que le dernier est d'Azazga. Les investigations ont été déclenchées suite à une plainte déposée par une victime qui aurait été dupée par les faux monnayeurs.En fait, le trafic de faux billets a toujours été signalé dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les affaires du genre ont même parfois, impliqué des ressortissants de pays étrangers. En 2010, deux individus ont été interpellés dans la daïra de Ouaguenoun à 15 km au nord-est du chef-lieu de wilaya. Une quantité importante de billets de banque a été saisie lors de l'opération. Ce qui a conduit les services de sécurité à lancer des investigations. C'est semble-t-il, l'enquête qui a mené à l'arrestation d'un ressortissant malien au niveau de la gare routière quelques jours plus tard. Il était en possession de papier servant à la fabrication de faux billets. Lors de son interrogatoire, l'accusé avouera être en complicité avec deux autres de ces concitoyens résidant à Alger. Enfin, il est malheureux de constater que toutes sortes de maux sociaux sont présentes dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Parallèlement à ces divers trafics, les populations locales souffrent d'enlèvements et de kidnappings. Le paroxysme a été atteint entre 2008 et 2012 lorsque ces fléaux frappaient de plein fouet de jour comme de nuit, ce qui a conduit les services de sécurité à renforcer leur présence, contraignant ainsi ces bandes de criminels à reculer sans pour autant abdiquer.
Certaines voix expliquent, cependant, cet état de déliquescence par l'absence des forces de sécurité à travers les communes depuis une décennie. En tout état de cause, les populations qui ont souffert le martyre durant ce temps, se sont mises à se défendre avec leurs propres moyens. Le retour aux anciennes structures de solidarité villageoise a grandement aidé à ramener un minimum de sécurité, mais il s'avère évident qu'il est insuffisant sans les services de sécurité.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com