4 douaniers d'Oran placés sous contrôle judiciaire

Le relevé des appels téléphoniques effectué a mené les enquêteurs vers l'éclatement de la vérité impliquant les 5 mis en cause.Le procureur près le tribunal pénal régional spécialisé vient d'écrouer un douanier accusé de trafic d'influence dans l'importation des marchandises interdites d'accès dans le territoire algérien et falsification de documents d'une voiture faisant l'objet de recherches par Interpol après qu'elle fut volée dans la ville ibérique d'Alicante. La même instance a, toujours dans cette affaire et les mêmes chefs d'inculpation, prononcé la mise sous contrôle judiciaire de quatre autres douaniers dont un officier de contrôle, le chef de service de marchandises près le port d'Oran. Leurs démêlés avec la justice ont commencé à partir du port d'Oran lorsque les services de sécurité ont intercepté une voiture de marque Volkswagen en prévenance de la ville espagnole d'Alicante. La voiture en question faisant l'objet de recherches lancées par la police internationale à partir d'Espagne, portait immatriculation algérienne. Elle était chargée de plusieurs pièces de rechange, dont un moteur complet de marque Mercedes. Sur le champ, la voiture et son chargement ont été saisis avant de soumettre son chauffeur à l'enquête ayant abouti à l'implication des cinq douaniers dans une telle affaire, toute ordinaire vu que le phénomène de vol de voitures est récurrent ces dernières années. Selon le rapport d'enquête, la voiture devant pénétrer sur le territoire algérien car transitant par le port d'Oran, devait être réceptionnée par l'un des douaniers mis en cause dans cette affaire. Ce n'est pas tout. Les investigations déclenchées ont révélé que l'un des douaniers accusés, avait à plusieurs reprises, pris contact avec le voleur de la voiture s'apprêtant à rallier le territoire algérien tout en introduisant le véhicule volé dans la ville d'Alicante. Le relevé des appels téléphoniques effectué a mené les enquêteurs à faire éclater la vérité impliquant les cinq mis en cause. Selon les estimations qui ont été établies sur place, la voiture revient à 2 millions de dinars alors que la marchandise saisie a été évaluée à 3 millions de dinars. De tels trafics ne sont pas nouveaux. Les services de sécurité mobilisés dans un port d'Oran ont, dans un passé récent, traité plusieurs affaires de cette nature. En 2015, près d'une vingtaine de voitures, provenant essentiellement des terres ibériques, ont été interceptées et saisies dès que le bateau les transportant accostait au port d'Oran. Aussitôt, les services de sécurité dudit port se mettent en alerte totale attendant l'arrivée du bateau provenant d'Espagne et ce dès que la petite information ou encore des rapports sur le vol d'une quelconque voiture leur parvenait par le biais de l'Interpol. Les voitures de luxe continuent à faire l'objet de larcins avant de les soumettre à des réseaux internationaux spécialisés dans la falsification de leurs numéros de série, d'immatriculation et autres documents. Dans plusieurs cas, ces véhicules volés sont utilisés dans le cadre de plusieurs trafics comme la drogue et les armes.