4 Africains et une Algérienne arrêtés pour trafic de faux billets

Des faux-monnayeurs ont été appréhendés, ce week-end à Aïn-Benian, par les éléments de la section de recherche d’Alger de la Gendarmerie nationale. Agissant sur la base d’informations transmises par un proche d’une victime escroquée, deux Nigérians, quatre Maliens et une Algérienne de 25 ans, ont été arrêtés. En effet, la victime qui n’est pas connue des services de gendarmerie s’est confiée à un ami au sujet d’une escroquerie qui lui a coûté 5 000 euros en lui expliquant que son unique moyen de contacter les trafiquants est un numéro de téléphone. Sur la base de cette information, les éléments de la Gendarmerie nationale ont tendu un piège aux faux-monnayeurs qui les ont menés jusqu’à leur planque. Il s’agit d’une villa à Aïn-Benian qu’ils ont louée d’une manière non officielle et dont le propriétaire demeure recherché. Lors de la perquisition du domicile, les autres membres de la bande ont été retrouvés ainsi que tout le matériel nécessaire à l’escroquerie, à savoir les différents produits chimiques censés transformer les billets noirs en billets de banque. De plus, les passeports des six ressortissants étrangers étaient des faux. Quant à la participation de cette jeune Algérienne à ce trafic — ce qui est un fait nouveau — les interrogatoires ont révélé qu’en sa qualité d’Algérienne, elle servait d’intermédiaire entre les trafiquants et leurs victimes. Ils ont été présentés, samedi dernier, devant le procureur près le tribunal de Chéraga et ont été écroués. La jeune Algérienne, quant à elle, a été mise sous contrôle judiciaire. Constatant le grand nombre d’affaires similaires à celle-ci, les éléments de la Gendarmerie nationale appellent les victimes à venir dénoncer ces escroqueries afin de permettre l’arrestation des trafiquants, surtout parce que ces affaires criminelles sont très souvent liées à l’immigration clandestine. Les statistiques établies par la gendarmerie nationale démontrent une corrélation entre l’irrégularité des personnes et leur implication dans différentes formes de criminalité. Le coefficient de corrélation est estimé à 12%. En effet, pour le premier trimestre de l’année 2008, ce sont 547 affaires d’immigration clandestine qui ont été constatées et qui ont abouti à l’arrestation de 2 379 ressortissants de différents pays africains. Parmi eux, 25 personnes sont impliquées dans des affaires de faux et usage de faux, 3 dans des affaires de trafic de drogue et 41 dans des affaires de contrebande. Par ailleurs, en comparaison avec la même période de l’année 2007, il a été noté une hausse de 20% dans les arrestations d’immigrés clandestins.