Algérie

4 500 MORTS ET 45 000 BLESSES CHAQUE ANNEE SUR NOS ROUTES



4 500 MORTS ET 45 000 BLESSES CHAQUE ANNEE SUR NOS ROUTES
Banalisé, le nombre de morts et de blessés sur nos routes ne cesse de s'accroître chaque année. La tendance du parc automobile étant à la forte demande et l'état des routes en dégradation permanente, ajoutés à l'incivisme des conducteurs, on a l'impression que tous les ingrédients sont réunis pour que l'hécatombe prenne une telle ampleur.Face à cette situation, les pouvoirs publics ont mis une batterie de mesures, lesquelles mesures ont vite montré leurs limites, comme c'est le cas du retrait du permis de conduire.Hier, le président du conseil d'administration de l'entreprise SNTR-Formation, Nacer Tahar-Messaoud, a prôné la mise en place d'un observatoire national pour freiner ce phénomène qui cause, chaque année, plus de 4 500 décès et plus de 45 000 blessés, dont 10% sont handicapés à vie et coûtent la bagatelle de près de 15 milliards de dinars/an en matière de prise en charge.Intervenant sur la Radio nationale (Chaîne III), ce responsable a estimé que "l'ampleur des accidents de la route impose la mise en place d'une institution multidisciplinaire qui sera chargée de proposer les mesures adéquates pour freiner le rythme des accidents sur la route". Et si M. Tahar-Messaoud préconise, pour le moment, "l'application de la loi dans toute sa rigueur", il n'en demeure pas moins qu'il regrette que la mise en place du fichier des infractions de la route et du fichier des permis de conduire accuse un aussi grand retard.En ce sens, il dira que "ces deux fichiers sont des outils importants pour la répression des chauffards récidivistes", en avançant un chiffre qui donne froid dans le dos : plus de 1 000 morts en 3 mois ! Mieux, l'orateur a également plaidé pour l'installation de "commissions mobiles" de retrait du permis de conduire en vue de sanctionner rapidement les auteurs d'infraction au code de la route. Il expliquera que "les sanctions doivent aller jusqu'à l'annulation du droit de conduire pour les infractions graves et répétées". Mais pas seulement, puisque M. Tahar-Messaoud abordera "la mise en place d'une politique de prévention routière et la nécessité d'améliorer la formation des conducteurs".En ce sens, il estimera que "la pédagogie doit prendre le pas sur l'aspect commercial (...) Les pouvoirs publics devraient renforcer les effectifs des examinateurs de permis de conduire. Le temps d'évaluation consacré aux élèves conducteurs est insuffisant et l'examen de conduite ne doit pas être une procédure expéditive".Partant de cet ensemble de constats aussi désolants les uns que les autres, M. Tahar-Messaoud mettra l'accent sur les transports de marchandises et les transports en commun qui causent plus de dégâts sur nos routes. Il juge nécessaire, voire urgent, d'équiper les véhicules poids lourds et transports en commun de chronotachygraphes.À ses yeux, "cet équipement a une vocation dissuasive, car il a une fonction de boîte noire qui renseigne sur le comportement du conducteur pendant tout son trajet, temps de conduite et de repos, vitesse, etc." Dans le même sens, il établira un constat sans appel sur la surcharge des véhicules lourds sur les routes et plaidera pour la mise en place des ponts-bascules sur les grands axes autoroutiers en vue de contrôler le poids des véhicules concernés. Enfin, M. Tahar-Messaoud a jugé utile de fixer une limite d'âge pour les véhicules de transports collectifs (bus), tout en renforçant les dispositions inhérentes au contrôle technique et à la maintenance.F BNomAdresse email




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