Algérie

4 500 hectares touchés par les intempéries



Selon Bachir Seraoui, président du Conseil interprofessionnel de la pomme de terre, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, quelque 4 500 ha de pomme de terre ont été touchés par les intempéries, à différents degrés, mais ils ne sont pas perdus car seuls 500 à 600 ha vont connaître des récoltes minimes.En revanche, ajoute-t-il, ce sont les rendements qui vont être affectés, ils diminueront de 30% à 35% et il y aura un décalage d'un mois dans les récoltes. Il fait observer qu'il n'est pas habituel que les zones de gel s'étendent jusqu'aux parcelles situées sur le littoral (Mostaganem, Skikda, Boumerdès), mais, rassure-t-il, ce n'est pas catastrophique. C'est la wilaya de Mostaganem qui a été la plus touchée et c'est cette wilaya qui devait fournir la pomme de terre de primeur, précise-t-il. L'opération de recensement des agriculteurs touchés par les pertes engendrées par les intempéries est en cours, dit-il. Il faudra une vingtaine de jours pour savoir si la plante va reprendre ou non et donc déterminer l'ampleur du sinistre, explique-t-il. A propos des indemnisations, si la wilaya est déclarée sinistrée, il y aura les mécanismes du Fonds des calamités alors que les assurés pourront se faire indemniser par les assurances (la CNMA), fait remarquer M. Seraoui qui souligne que le plus important est que l'agriculteur poursuive son activité et ne soit pas freiné par un manque d'argent pour pouvoir réinvestir. Il explique l'envolée du prix de la pomme de terre par la diminution de l'offre mais, ajoute-t-il, cela ne va durer très longtemps. Si le prix augmente trop, il y aura intervention du Syrpalac avec la mise sur le marché de la pomme de terre stockée, dit-il. A ce sujet, il fait savoir que les défauts constatés sur la pomme de terre stockée sont dus à la non-maîtrise des conditions de déstockage, d'où, notamment, un taux de sucre élevé. Il fait savoir qu'une nouvelle méthode est en train d'être mise en place pour étaler les dates des semis et les dates des récoltes et recourir le moins possible au stockage parce qu'il est beaucoup plus difficile de stocker que de produire, explique-t-il. Ce travail se fait, dit-il, avec l'Institut des cultures maraîchères pour l'établissement d'une carte des variétés pour les régions du Nord et les régions du Sud et avoir de la pomme de terre fraîche tout au long de l'année et non de la pomme de terre stockée. C'est un travail de longue haleine, fait-il observer. Il rappelle qu'à El-Oued, il y a déjà 18 000 à 20 000 ha de pomme de terre, en saison et aussi pour l'arrière-saison. Il faut essayer de répartir les cultures de pomme de terre sur un grand nombre de wilayas, ajoute-t-il, cet effort est fait sur M'sila, Aflou, Tiaret. Il y a des essais à Tamanrasset, à Adrar, fait-il savoir, mais il y a un problème de coût de production à examiner, car il y a, entre autres, le transport des intrants et l'eau pour l'irrigation.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)