3e jour de débrayage des cheminots

Appel ? Les travailleurs de la SNTF demandent à la direction générale de leur entreprise un engagement écrit pour débloquer la situation du conflit qui prend en otage des milliers d'algériens.Les représentants des syndicats de la SNTF ont mis en place ce mercredi matin une cellule de crise afin de gérer le problème socioprofessionnel qui se résume par la revendication essentielle du rappel des 36 mois du point indiciaire, le principal point de discorde.Les syndicalistes se sont mis d'accord pour soumettre un communiqué contenant les revendications à la direction.Ce document comporte la principale revendication à savoir celle liée au versement d'un rappel de 36 mois de salaires ainsi qu'une demande pour non ponction sur salaires des travailleurs grévistes et enfin la participation des membres de la cellule de crise dans les négociations avec l'administration. «Dès que la direction signera cet engagement, voire la reconnaissance de notre droit aux 36 mois de rappel nous allons mettre fin à notre mouvement de grève», affirme ce matin, Abdelhak Boumensour, SG de la section syndicale de la gare de l'Agha d'Alger.Apparemment, selon lui, le conflit entre le syndicat et la tutelle semble être sur le point d'être réglé.Les cheminots ont eu hier le soutien de la base centrale UGTA en l'occurrence Sidi Saïd. Ce dernier leur a demandé de reprendre leur travail. «Le secrétaire générale de l'Union générale des travailleurs algériens, Sidi Saïd, nous a dit hier en ces termes?: «Vous reprenez le travail, je prendrai en charge le problème», nous a fait savoir M. Boumensour. «Nous voulons des garanties», a néanmoins lancé un gréviste.Cependant la direction de la SNTF dit n'avoir pas les moyens pour payer les travailleurs. Dans une déclaration hier à TSA , le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah a déclaré : «Nous sommes toujours en train de négocier et pour le moment l'entreprise n'a pas les moyens financiers pour satisfaire la demande des grévistes». «La grève se poursuivra demain dans la matinée mais on espère que les employés reprennent le travail dans l'après-midi. Mais cela dépend de la bonne volonté de tout le monde», ajoute M. Bendjaballah.