Algérie

3e colloque des artistes de Béjaïa : Une édition pour l'industrie culturelle



Le colloque des artistes, qui a été clôturé le dernier vendredi de l'année écoulée, s'est intéressé dans sa troisième édition à «l'industrie culturelle». Selon le président de l'Association des auteurs compositeurs interprètes (AACI), Boumaza Mustapha, «ces activités tranchent avec les habitudes en matière de célébration de l'art et de la culture». L'AACI s'intéresse de plus en plus à l'aspect économique de la chose culturelle et à son développement à travers l'investissement pour la sauvegarde de l'artiste et de la création.Dédiées au chanteur Rachid Ferhani, enfant d'El Flaye, dans la daïra de Sidi Aïch, les activités de ce colloque se sont déroulées du 26 au 28 décembre à la Bibliothèque nationale de lecture publique de la wilaya de Béjaïa. Les amateurs de musique kabyle ont saisi cette opportunité pour approcher et échanger avec leurs artistes préférés, qui ont dédicacé à l'occasion leurs CD à la mini-foire de disques. La première journée a été marquée par une exposition d'arts plastiques et autres produits artisanaux et traditionnels, un spectacle de théâtre de rue tenu avant l'ouverture officielle, un témoignage sur la vie de l'artiste Rachid Ferhani, une conférence sensibilisant les artistes sur les avantages de la carte de l'artiste établie par l'Office national des droits d'auteur (ONDA) et un gala avec des chanteurs locaux.
Les deux dernières journées ont été consacrées à une série de conférences autour de la thématique choisie, à l'instar de la communication sur l'«Apport de la ville intelligente à l'industrie culturelle», développée par Omar Fetmouche, metteur en scène. Il a été suivi par Boudjemaâ Rabah, journaliste et chercheur dans le patrimoine musical kabyle, qui a animé une conférence sur le thème : «La chanson algérienne».
Cette édition a été clôturée par deux autres conférences, celle de Brahim Tazaghart, éditeur, écrivain et poète d'expression amazighe, sur «L'édition et la distribution du livre», et celle de Boumaza Mustapha, qui a traité du sujet de «L'industrie culturelle». Ce dernier estime que la thématique est évoquée jusqu'ici dans les «rassemblements et rencontres gouvernementaux, mais cette fois, nous nous sommes appropriés le sujet pour dire ce que nous pensons de ce concept et faire l'état des lieux du développement de la culture et de l'investissement dans ce créneau porteur».
A travers cette édition, l'association veut interpeller les pouvoirs publics pour s'impliquer davantage dans la promotion de l'industrie culturelle en mettant les moyens adéquats pour capter l'investissement dans ce domaine qui s'articule autour des supports de diffusion. «Aujourd'hui, il y a peu de personnes qui investissent dans le domaine, il y a quelques promoteurs de spectacles, des éditeurs de disques et de livres, quelques imprimeries de jaquettes de CD seulement.
C'est pour cela que nous interpellons l'Etat afin qu'il accompagne financièrement les potentiels investisseurs dans le domaine culturel», déclare à El Watan Boumaza Mustapha. Afin de démontrer la rentabilité d'un investissement dans l'industrie culturelle, notre interlocuteur donne l'exemple de l'industrie cinématographique dans le monde, qui «emploie des milliers de personnes, chacun dans sa spécialité, des comédiens, des artistes de tous bords, qui expriment leur créativité, ainsi que la commercialisation du produit fini qui est le film cinématographique». Boumaza Mustapha souligne que «l'industrie culturelle participe à faire voyager l'image du pays et de sa culture».


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