Algérie

38 habitations sans eau ni électricité depuis 10 ans



Les bénéficiaires de l'aide à la construction de logements ruraux à Afensou (commune de Kanouâa, dans le massif de Collo) ne sont ni alimentés en eau potable ni raccordés à l'énergie électrique. Ce sont 38 habitations qui sont dans l'expectative, dont certaines depuis une dizaine d'années, d'être alimentées en ces commodités de base. Ces bénéficiaires habitaient le centre de la bourgade qui est alimenté en eau et en électricité, mais ils ont préféré construire leurs habitations au lieudit Essedès, où la route est bitumée, afin de fuir leur enclavement pour cause d'un tronçon routier d'environ 3 km qui a été abandonné dans un état lamentable qui fait fuir les transporteurs.Au rythme avec lequel les familles de cette bourgade abandonnent le centre d'Afensou pour se rapprocher encore plus des autres agglomérations relativement mieux loties, le douar d'Afensou, qui était l'un des plus peuplés du massif de Collo, est appelé à disparaître dans quelques années. Lors d'une visite effectuée vendredi dernier dans cette bourgade, des riverains nous expliquaient que seules les familles les plus démunies et celles exerçant l'arboriculture font durer la vie de cette localité.
Leur plus grande priorité est le tronçon routier qui reste à réaliser et qui a été pourtant inscrit, selon un élu, en tête des priorités dans les propositions du budget de l'ex-FCCL de l'APC de Kanouaâ, mais l'administration a préféré ne pas en tenir compte.
Selon des habitants de cette bourgade, le revêtement de ce tronçon routier leur épargnerait beaucoup de désagréments, d'autant que durant la saison estivale un grand nombre de touristes, notamment de l'Algérois, étaient émerveillés par ses sites touristiques, la nature sauvage mais surtout les chutes d'eau qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux comme la découverte de l'année. En effet, cette bourgade a été submergée par le grand nombre de touristes, surtout les campeurs qui ont visité les chutes d'Afensou.
C'est une grande perspective qui s'ouvre donc à cette région pour mettre fin à l'exode et surtout pour les jeunes de ce hameau qui commencent déjà à réfléchir à investir ce créneau, mais cette route dégradée reste un grand handicap. Sachant que les riverains souffrent énormément durant l'hiver qui se caractérise par un froid glacial où la bonbonne de gaz est cédée à 270 DA, soit 70 DA de plus, lorsqu'elle est disponible durant toute l'année, mais lors des pénuries et surtout durant l'hiver, son coût arrive à 400 DA, témoignent des riverains, accablés par le surplus des frais qu'engendre cette situation.
Et dire que lors d'une récente visite au centre d'enfûtage de gaz butane de Skikda, le directeur de Sonatrach, Belkacem Harchaoui, a fait part du lancement de l'exportation du surplus de la production du gaz butane à la Tunisie, tout en prospectant d'autres marchés étrangers. À signaler que les habitants de ces régions montagneuses ne comptent pas beaucoup sur le gaz butane pour le chauffage, puisqu'ils se font un stock de bois pour passer l'hiver au chaud, mais ils sont constamment pourchassés par les gardes forestiers.
Afin d'épargner la forêt, un riverain souhaite que Naftal apporte sa contribution pour leur permettre la location des bouteilles de gaz butane vides pendant l'hiver afin de se prémunir contre les pénuries et aussi lorsque, comme cela leur arrive, d'être isolés par la neige. D'autres bourgades comme Dar Aïssa, Aïn Sedma, Béni Amrous pour ne citer que celles-là sont aussi logées à la même enseigne.

A. Boukarine


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