Algérie

363 résidents se remettent au travail



Ce retour à la raison a été motivé par la situation de pourrissement qui a failli frapper de plein fouet le secteur de la santéHeureux dénouement de la crise. Après des mois d'égarements, les médecins résidents reviennent à de bons sentiments. Le calvaire subi par les patients sera-t-il alors de l'histoire ancienne'
Plus de 363 médecins résidents, du Centre hospitalo-universitaire Benzerdjeb ont rallié depuis hier, l'ensemble des services composant ledit hôpital. Autrement dit, les gardes et les permanences seront assurées, contrairement aux journées d'avant où elles ont été boudées, causant de graves désagréments aux malades. Ce retour à la raison de ces 363 médecins du CHU d'Oran a été motivé par la situation de pourrissement qui a failli frapper de plein fouet le secteur de la santé. Il est motivé aussi par les réactions innombrables de citoyens remontés contre cette grève qu'ils jugent irresponsable. Aucun, du moins pas chez les patients ainsi que leurs familles, n'est resté insensible ni indifférent quant à cette mesure décidée et mise en oeuvre par des médecins. «Enfin ils ont rendu sa noblesse à la profession qu'ils exercent, la médecine, en portant, de nouveau, la blouse blanche tout en se rendant au chevet des centaines de cas urgents les attendant», soupire la maman d'une malade, ajoutant: «Ce n'est pas en laissant mourir des patients qu'on arrache ses droits, ils auraient dû mettre des brassards noirs signifiant la grève et continuer à travailler...», ajoute cette dame, courroucée... «Mieux vaut tard que jamais», affirme Rabha, mère d'un enfant très malade ne sachant plus à quel saint se vouer, suite au «faux bond» fait par les blouses blanches. Ce n'est pas tout. Le retour à la normale a été décidé par l'ensemble des praticiens. Ainsi donc, les médecins résidents ont «décrété» de reprendre les gardes à partir de la semaine prochaine, privilégiant la voie du dialogue avec la tutelle pour mettre fin à la grève qui paralyse les hôpitaux du pays depuis plus de six mois. Une telle mesure a été également prise après la réunion du Collectif autonome des médecins résidents algériens. Les participants à cette rencontre ont affiché «leur volonté de renouer le dialogue avec le ministère de la Santé», selon un communiqué rendu public par le collectif, affirmant que les médecins résidents vont reprendre l'activité de garde à partir du 3 juin prochain, se prononçant pour «un dénouement total en cas de propositions satisfaisantes de la tutelle». «Les médecins résidents, soucieux de faire valoir leur esprit de dialogue, qui permettrait une issue favorable à cette situation, et après concertation de l'ensemble des membres du bureau national, ont adopté la décision d'une reprise de l'activité de garde à partir du 3 juin, conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date, un dénouement total de la situation serait envisageable en cas de propositions satisfaisantes», selon le communiqué des résidents. La grève observée par les médecins résidents avait impacté le fonctionnement de plusieurs établissements hospitaliers, créant l'anarchie et un manque de prise en charge des malades, notamment les cas urgents. Les médecins résidents ont affiché ainsi leur «entière disponibilité» à des négociations «concrètes» dans le cadre d'un dialogue sincère» avec le ministère de la Santé, ainsi qu'avec le ministère de l'Enseignement supérieur. Les médecins résidents, étaient en grève depuis le 14 novembre 2017. Le ministère de la Santé avait reçu les représentants du Camra plus de 12 fois, dont la dernière rencontre tenue le 16 avril n'a pas donné de résultats, les médecins ayant rejeté les solutions proposées par la tutelle, à savoir la révision de la durée du service civil selon la région et non son annulation. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait indiqué, à maintes reprises, que les revendications des médecins résidents avaient été prises en considération, pour améliorer leurs conditions de travail par des mesures incitatives, «dans le cadre des lois en vigueur».


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