La journée du 27 février 1962 commémore les manifestations du peuple algérien à Ouargla. Cet événement historique a marqué la volonté des Algériens d’exercer pleinement leur souveraineté sur l’ensemble du territoire national et leur droit à l’autodétermination. La cause profonde de ce mouvement populaire réside dans le refus des autorités coloniales de négocier de nouveau à Evian et leur volonté de séparer le Sahara du territoire national. Conformément aux orientations des dirigeants du FLN (Front de libération nationale), en particulier ceux de la Wilaya VI, Section IV, à leur tête le sous-lieutenant Mohamed Chenoufi, hommes, femmes et enfants se sont mobilisés en formant une marche massive dans les rues de Ouargla, exprimant ainsi leur engagement pour l’indépendance du pays et l’intégrité du territoire algérien avec le Sahara comme partie indissociable. De même que cette marche a réitéré que le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) était le seul gouvernement reconnu par les Algériens et que l’ALN (Armée de libération nationale) était la seule armée représentant le pays. A l’arrivée de la délégation officielle représentant l’autorité coloniale, les manifestants se sont dirigés du Souk El Had où ils s’étaient réunis vers le lieu où devait se rendre la délégation coloniale. C’est alors que les autorités militaires et la milice coloniale s’interposèrent violemment sur le chemin des manifestants qui firent preuve d’une foi et d’une volonté inébranlables face au feu nourri des troupes coloniales. Il s’ensuivit une bataille héroïque pour les Algériens qui ne disposaient que de leur courage pour toute arme. Les conséquences politiques de cette journée sanglante du 27 février 1962 à Ouargla furent la reprise des négociations à Evian, le 18 mars 1962, à l’issue desquelles l’autorité coloniale reconnaissait la souveraineté de l’Etat algérien sur l’Algérie, Sahara compris.
Posté Le : 21/03/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz