«35 PME sont exportatrices de produits de l'agroalimentaire et de l'artisanat»

Mohamed Chérif Bouaoud, directeur général de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat, qui était, hier samedi, l'invité du Forum Echaâb, a fait l'état des lieux sur la situation qui a prévalu entre 1996 et 2020 dans le cadre l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), promettant à l'occasion de redresser la situation du secteur de l'investissement des jeunes chômeurs dans le cadre de nouvelles perspectives d'entrepreneuriat porteuses de création de richesses et de postes d'emploi.Abdelhalim Benyellès ? Alger (Le Soir) - L'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat s'inscrit dans une nouvelle dynamique d'intensification et de diversification de la production nationale, en coordination avec différents ministères, et particulièrement avec le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels pour la formation de jeunes aptes à l'entrepreneuriat et à la gestion de l'entreprise, déclare Mohamed Chérif Bouaoud. Le même responsable insiste plus loin sur les possibilités d'exportation des jeunes entrepreneurs. «135 jeunes entreprises sont répertoriées comme étant aptes à effectuer des opérations d'exportation, au moment où 35 PME sont actuellement exportatrices de produits de l'agroalimentaire et de l'artisanat», une affirmation approuvée par le représentant du ministre délégué chargé des Microentreprises présent au forum. Ce dernier fait savoir que le programme ministériel vise la diversification de la production nationale dans une conjoncture économique particulière, et l'inscription des jeunes entreprises dans le programme international par les facilitations des opérations à l'export. «Ces facilitations sont aussi accordées aux jeunes entrepreneurs pour la participation aux foires internationales», ajoute-t-il. Pour le DG de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat, les nouveaux mécanismes de l'agence reposent sur la qualité, la formation, ainsi que sur les facilitations fiscales et parafiscales.
Evoquant la situation que connaissent actuellement les locaux abandonnés, dits du «Président», Mohamed Chérif Bouaoud dira que l'agence n'a pas encore pris les mesures qui s'imposent pour leur récupération, car «ces locaux, conçus sans la moindre étude technico-économique et de faisabilité, doivent répondre aux exigences et aux aspirations de leurs nouveaux bénéficiaires», précise-t-il. Par ailleurs, il affirme que l'agence nationale compte élargir son réseau national. «Disposant actuellement de près de 170 antennes, l'agence est appelée à toucher toutes les zones du Sud par le biais des bureaux itinérants, mais aussi par la mise en service du système de visioconférence afin de faciliter les contacts avec les jeunes entrepreneurs», explique-t-il. Enfin, l'invité du Forum Echaâb n'a pas omis de souligner la priorité accordée aux jeunes résidents à l'étranger et la disponibilité de l'agence à les accompagner mais «selon l'importance du plan de charge et de la qualité de l'étude technico-économique de la jeune entreprise». Un jeune issu de la diaspora algérienne à l'étranger, présent au forum, interpelle l'invité sur les contraintes que pourrait poser le code d'activité en vigueur en Algérie. Mohamed Chérif Bouaoud répliquera que «l'agence s'engage à solliciter la codification de l'activité et à l'intégrer dans le circuit économique national, à condition que cette dernière présente un cahier des charges consistant».
A. B.