Pas moins de 35 personnes âgées ont été réintégrées récemment dans leur
milieu familial, dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique de
réinsertion des personnes âgées des centres spécialisés au sein de leur
famille, initiées par le ministère de la Solidarité nationale, de la famille et
de la communauté nationale à l'étranger, a indiqué M. Djamel Rahim, directeur
de l'Action sociale, intervenant hier au Forum de la radio locale El-Bahia. Ces
personnes âgées, pensionnaires de Dar Errahma de Misserghine et des centres
spécialisés, sont originaires de plusieurs wilayas du pays. Le même responsable
a saisi cette occasion pour exposer le problème du manque de moyens financiers
pour l'achat des billets et pour permettre à ces personnes de rejoindre leur
famille. « Pour faire face à ce problème de mobilité, une convention devait
être signée avec le Croissant-Rouge pour prendre en charge ce volet », a-t-il
affirmé. L'invité de la radio a abordé le projet de loi relatif à la protection
et la promotion des personnes âgées qui a été élaboré et endossé par le
gouvernement, afin de diminuer le nombre de personnes âgées résidant dans des
centres d'accueil et amener les enfants à prendre en charge leurs parents. En
cas de refus des enfants de prendre en charge leurs parents, des amendes leurs
seront imposées, la sanction pouvant aller jusqu'à la peine de prison pour les
récidives, stipule le projet de loi. La famille algérienne, qui autrefois
accordait un intérêt particulier à cette frange de la société, vit actuellement
une crise de relâchement des liens familiaux traditionnels. Les personnes âgées
sont désormais «un poids pour leurs familles» et se retrouvent par centaines
dans des centres spécialisés, après avoir été abandonnées par leur progéniture.
Des centres où le nombre de pensionnaires dépasse la capacité théorique »,
a-t-il souligné. En effet, le ministre de la Solidarité nationale avait déclaré
récemment que les personnes âgées pensionnaires des centres qui leur sont
réservés par le secteur de l'Action sociale doivent être «récupérées par leurs
familles lorsqu'elles existent ». Le ministre a également instruit le directeur
de l'Action sociale pour «mener une enquête sociale sur les pensionnaires
visant à déterminer s'ils ont des enfants pour les prendre en charge». D'autre
part, une aide d'environ 10.000 dinars par mois sera allouée à toute famille
nécessiteuse pour qu'elle prenne en charge un parent âgé se trouvant dans un
centre d'accueil. Cette mesure sera opérationnelle après une enquête qui sera
lancée prochainement sur la situation sociale de ces familles, a précisé le
ministre, ajoutant que l'objectif est d'»assurer à ces personnes âgées la
chaleur familiale, éliminer toute forme d'isolement et d'exclusion de cette
frange de la société et éradiquer progressivement les structures et foyers
d'accueil». Le budget dégagé par l'Etat au niveau des centres pour personnes
âgées est évalué à 20.000 dinars par mois pour chaque personne. Notons que les
personnes âgées, à défaut de foyer et n'ayant aucune attache familiale, continueront
toujours à être prises en charge au niveau de ces centres.
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Posté Le : 02/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com