Pas moins de 35 harraga ont été interceptés par les gardes-côtes, entre
mercredi soir et jeudi. Ainsi, 17 candidats à l'émigration clandestine ont été
présentés, jeudi, devant le magistrat instructeur près le tribunal
correctionnel d'Aïn El Turck, dans la wilaya d'Oran. Ils ont été placés en
détention préventive au terme de leur audition. Ces harraga ont été
interceptés, mercredi aux environs d'une heure du matin, au large du littoral
ouest de la wilaya d'Oran, par les gardes-côtes de la marine nationale. Ils ont
été ramenés à terre avant d'être livrés aux éléments des services de police,
relevant de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck, territorialement compétente, au
lieu du délit. Selon nos sources, il était un peu plus de 23h30, lorsque ces
candidats à l'émigration clandestine se sont entassés dans une embarcation
artisanale. Ils ont pris la mer à partir d'une plage, située dans la localité
côtière de Paradis dans ladite daïra et ce pour tenter de rallier les côtes de
la péninsule Ibérique. Originaires des villes d'Aïn Témouchent, Mascara et en
grande majorité des quartiers populaires d'Oran, ces harraga âgés entre 22 et
37 ans, issus de différentes couches sociales, ont déboursé chacun entre 5 et 9
millions de centimes pour prendre part à cette folle aventure, indiquent encore
nos sources. Notons que ces candidats à l'émigration clandestine sont appelés à
comparaître lundi prochain devant le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck.
D'autre part, les unités des gardes-côtes d'Oran ont réussi à avorter une
tentative d'émigration clandestine après l'arrestation d'un groupe de 18
clandestins, au large de la plage d'Ain Defla, dans la zone de Kristel, à l'est
d'Oran. Ces harraga, originaires de la wilaya de Chlef et âgés entre 30 et 35
ans, avaient été repérés au cours d'une tournée de contrôle entreprise par les
gardes-côtes, au large de la plage de Kristel. Après avoir mis en place ce
plan, les mis en cause ont versé d'importantes sommes à un passeur pour leur
procurer une embarcation et un moteur. L'enquête menée par les services de la
gendarmerie a révélé que ces harraga avaient tout préparé pour mener à terme la
traversée. Mais ce rêve a vite pris une autre tournure, lorsque les auteurs ont
été repérés et reconduits à terre par les services des gardes-côtes qui les ont
remis aux gendarmes pour complément de l'enquête. Les mis en cause ont été
présentés au tribunal de Gdyel et placés sous mandat de dépôt, pour tentative
d'émigration clandestine.
Il y a lieu de signaler que conformément au nouveau code pénal en matière
d'émigration clandestine, les récidivistes encourent des peines de prison
ferme, assorties d'amende. Il importe de rappeler, dans ce contexte,
l'arrestation d'un présumé passeur, répondant aux initiales B.Y., âgé de 30
ans, qui a été opérée une dizaine de jours auparavant, dans la localité de
Bouisseville, par les enquêteurs de la police judicaire, relevant de ladite
sûreté. L'interpellé aurait organisé, à partir de la localité de Paradis-Plage,
une traversée, le 7 décembre dernier, qui coïncidait avec le jour de la
célébration de la fête religieuse de Mouharam, pour 18 candidats à l'émigration
clandestine. L'embarcation de fortune de ces derniers, en même temps que
quatorze autres, qui ont pris la mer séparément ont été finalement interceptées
par les gardes-côtes de la marine nationale.
Au total, ce sont 101 harraga, originaires pour la plupart des
différentes villes du pays et parmi lesquels figuraient 9 mineurs, qui ont été
arrêtés ce jour là et déférés devant le parquet territorialement compétent.
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Posté Le : 22/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis & K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com