Algérie

33 blessés dont 18 policiers à l'heure d'El-Imsak



33 blessés dont 18 policiers à l'heure d'El-Imsak
Un attentat kamikaze a ciblé hier à l'aube le siège de la première Sûreté urbaine de Tizi Ouzou où une trentaine de personnes ont été blessées. Des dégâts matériels ont été constatés sur les lieux et aux alentours touchant des habitations et des locaux commerciaux.
Selon des sources sécuritaires, c'est un véhicule piégé de marque pick-up Hilux bourré d'explosifs qui est à l'origine de l'attentat perpétré au commissariat de la ville, boulevard Lamali, hier vers 4h 30. Le kamikaze, dont le corps a été entièrement déchiqueté dans l'explosion, a tenté dans un premier temps de griller le dispositif policier situé à l'entrée du commissariat. N'ayant pas réussi, il s'est fait exploser sur place ratant ainsi de pénétrer à l'intérieur. En effet, l'attentat commis à l'heure du l'imsak (début de jeûne) n'a pas causé de morts, mais il a tout de même fait une trentaine de blessés entre policiers en service et personnes civiles, dont trois ressortissants chinois qui se trouvaient à proximité de la cible en cette soirée ramadanesque. Les victimes (33 blessés dont 18 policiers) ont été toutes évacuées vers le CHU de Tizi Ouzou, où il a été diagnostiqué des blessures légères pour la plupart à part quelques cas de brûlure du second degré, dont celui d'un jeune homme travaillant dans un kiosque pas loin du commissariat. «La plupart des blessés évacués vers le CHU de Tizi-Ouzou ont quitté l'hôpital, alors que d'autres ont été gardés en observation», a précisé la source médicale. Le corps déchiqueté du terroriste, auteur de l'attentat, a été, quant à lui, transféré aux services spécialisés pour analyse ADN et identification. Sur les lieux de l'attentat, il a été constaté, pour ce qui est des dégâts matériels, la destruction d'une partie de l'enceinte du commissariat, alors que les vitres de locaux commerciaux situés aux alentours ont été soufflées. Le général major Hamel se rend sur les lieux de l'attentat Sitôt averti, le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, s'est immédiatement rendu sur les lieux de l'attentat, dans la matinée d'hier, pour constater les dégâts causés par la déflagration. Il s'est ensuite rendu au CHU de Tizi Ouzou pour s'enquérir sur l'état de santé des victimes de cet acte barbare. Un attentat qui intervient, rappelle-t-on, trois années, jour pour jour, après celui qui avait ciblé, le 13 août 2008, le siège de la Direction régionale des renseignements généraux de la police, situé dans la même région. Ainsi, avec cette concordance étrange des faits, l'on aurait tendance à croire que le choix du lieu et de la date n'est pas fortuit. Cela semble être un symbole à cet acte criminel. C'est là un autre acte manqué par les rangs des groupes terroristes. Cela notamment avec l'élimination, le 25 juillet dernier, d'Abdelkahar Belhadj, fils de Ali Benhadj, numéro deux du ex-FIS, qui était à bord d'un véhicule bourré d'explosifs accompagné de deux kamikazes en destination de la capitale. Il s'agit, également, des luttes intra-sectes qui règnent dans les rangs de ces groupes depuis quelques mois et les multiples tentatives d'attentats déjouées au cours de cette année bien que quelques-unes ont été perpétrées avec l'objectif majeur de faire un tapage médiatique indiquant l'existence «toujours» du terrorisme.


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