Algérie

32e anniversaire du décès d'El Hadj El Anka : Timidement célébré



32e anniversaire du décès d'El Hadj El Anka : Timidement célébré
Tout le monde connaît El Anka. Tout le monde méconnaît El Anka. Trente-deux longues années sont passées depuis sa disparition, et nous revoilà, encore une fois, remâcher les mêmes antiennes, se contentant, avec une franche désinvolture, de quelques spectacles, folkloriques à qui mieux mieux, pour célébrer, lisez bien, le fondateur de la chanson Chaâbie actuelle. Si la culture et la mémoire populaires, incarnées par ses proches (familles, amis,…) ou, dans une large mesure, par ses admirateurs, ont pu sauver des affres de l'oubli, quelques aspects artistiques ou non du Cardinal, force est de s'émouvoir face à  cette espèce d'indifférence générale dont il fait toujours l'objet. Convenons-en : Un pareil événement, de part la place qu'El Anka occupe dans le paysage culturel, devrait mobiliser toutes les structures chargées de la chose culturelle, afin de jeter tous les feux sur cet interprète hors normes, qui incarne, à  lui seul, ce patrimoine musical qui nous est cher. Le Chaâbi, c'est d'abord lui. Même ses pires détracteurs y consentent. Il s'agit là, d'un patrimoine, que l'ensemble des acteurs de la scène culturelle, ont pour devoir, plus de soucis, de traiter dans une thématique forcément académique. De sorte à  mettre sur pied- et là c'est le service minimum- toute une dynamique animée à  travers, par exemple, des colloques scientifiques, des publications spécialisées, des  témoignages, des films documentaires, et pourquoi pas de fictions, des articles de presse…C'est là vraiment peu dire ou peu faire en faveur de celui qui a réussi à  moderniser le répertoire d'El Madih, en donnant jour à  un nouveau style que feu Boudali Safir, grand spécialiste de la chanson algérienne,  avait baptisé , par la suite, au nom du Chaâbi. El Anka, outre l'image de marque qu'il a toujours incarnée, était aussi une grande école où sont venus affûter leurs armes les maîtres d'aujourd'hui, tels que Amar Lachab, H'ssen Saïd, Abdelkader Chercham, et à  degrés moindres, El Hachemi Guerouabi ou Boujemaâ El Ankis.


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