Algérie

32e anniversaire de la disparition d'El Hadj El Anka : Abdellah Guettaf rend hommage au fondateur du chaâbi



32e anniversaire de  la disparition d'El Hadj El Anka : Abdellah Guettaf rend hommage au fondateur du chaâbi
«Ce n'est pas seulement à coup de récitals qu'on arrive à mieux l'appréhender», remarque doctement Abdallah Guettaf, l'un des maîtres actuels de la chanson Chaâbie, à propos du grand maître de tous, El Hadj M'hamed El Anka, disparu voilà, trente deux longues années, auquel l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger a mis sur pied tout un programme en son hommage, entre autres, la soirée que Guettaf a animée jeudi soir au nouveau centre culturel Abelhamid Benhadouga- un joyau architectural- de Kouba à Alger. A cette occasion, le cheikh a appelé à  une mobilisation tous azimut, pour laquelle les intellectuels, les universitaires et autres spécialistes auront la tâche de dévoiler les aspects encore méconnus de ce monument du patrimoine culturel aussi bien Algérien que Maghrébin.  «Pour nous interprètes, il demeure, à  ce jour, une source intarissable d'enseignements. C'est une véritable encyclopédie», témoigne celui dont la philosophie du Chaâbi, et la manière de le chanter, n'est pas forcément puisée dans le giron «ankaoui », mais qui reste, comme bien d'autres, un passionné du Cardinal «J'ai commencé à  écouter El Anka très jeune. Bien avant mon entrée au lycée», se souvient-il, tout enthousiaste d'avoir donné le LA dans un récital de haute facture où il a eu, comme à  ses habitudes, à  interpréter une ribambelle de textes très peu connus des masses :  «Koulou leghzali» , «Â el qabta «Â du poète M'barek marocain Essoussi, «El Malka Khadidja», «Lellah el ahad ya h'babi » ou encore Moulati…  c'est là son point fort. Son terrain de chasse. Sa marque de fabrique.  Bref, en terme d'innovation, rares sont de nos jours les interprètes capables d'une telle prouesse. Flanqué d'un orchestre de premier ordre, truffé de musiciens de talent, tels le chevronné Abdelkader Rezkallah au violon, ou encore le brillant banjoiste Abdelhadi Harbit, fils du grand chef-d'orchestre de l'association El Fakhardjia, Rezki Harbit,  Abdallah Guettaf, s'est donné à  cœur joie en donnant de la voix à  un répertoire andalou décliné sur une série de Nesrafate «Ya saâte el hania», «saraqa el ghousnou», ou encore le célèbre «Mechmoum», «Chems el âachia», que le cheikh affectionne particulièrement.


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