Algérie

32 membres du syndicat de l'Etusa en grève de la faim



32 membres du syndicat de l'Etusa en grève de la faim
32 employés de l'Entreprise de transport urbain et sur-urbain d'Alger (Etusa) ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Les grévistes, après avoir frappé à toutes les portes, ont décidé de mener cette action pour réclamer l'application immédiate de la convention collective signée le 16 octobre 2012 entre le partenaire social et la direction générale de l'entreprise. Contacté par nos soins, Mohamed Merkel, secrétaire général du syndicat de l'Etusa a indiqué qu'un mouvement de protestation a été entamé dimanche dernier, devant le siège de la direction générale de l'entreprise, sis à Belouizdad, (Alger). «Nous avons tenu un sit-in dans le but d'ouvrir le dialogue avec les responsables de la direction de l'Etusa, mais ces derniers n'ont pas voulu nous recevoir», a-t-il dénoncé, déplorant le fait que «le DG de l'Etusa ne reconnaît pas le syndicat de l'entreprise ainsi que le comité de participation et refuse d'ouvrir les portes du dialogue avec le partenaire social».De ce fait, a ajouté la même source, «nous avons entamé une grève de la faim illimitée pour faire entendre notre voix». Le syndicat réclame l'application immédiate et sans conditions de la convention collective et son article 101 signée le 16 octobre 2012 par l'union de wilaya UGTA et la direction de l'entreprise.Cette signature est intervenue, rappelons-le, suite à une longue grève qui a paralysé l'activité de l'entreprise. «Nous demandons à la direction générale de l'entreprise d'honorer ses engagements et de cesser ses campagnes d'intimidation à l'égard des travailleurs et des syndicalistes», a affirmé notre interlocuteur, ajoutant que «la direction de l'entreprise pratique une politique discriminatoire. Tous les travailleurs et les syndicalistes qui n'obéissent pas aux ordres sont systématiquement stigmatisés. «De son point de vue, rien ne peut justifier les deux ans de retard pris par la direction générale de l'entreprise pour appliquer le protocole d'accord signé le 16 octobre 2012.«Deux ans se sont écoulés depuis que la direction générale a signé cette convention», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «Ce refus signifie la transgression des lois de la République et le piétinement des droits des travailleurs.» Cette convention prévoit des augmentations de salaire et l'actualisation des primes.Interrogé sur la forme que prendra leur mouvement de protestation en cas d'absence d'une réponse favorable de leurs responsables, notre interlocuteur indique d'emblée que son syndicat ne compte pas paralyser l'activité commerciale de l'Etusa. «Nous sommes des gens responsables, nous n'allons pas paralyser le transport urbain à Alger», a t-il tenu à préciser pour rassurer les usagers. Pour rappel, en 2012 et 2013, les travailleurs de l'Etusa ont mené des grèves qui avaient sérieusement pénalisé les usagers du transport public dans la capitale. Le ministre des Transports avait fait appel aux bus privés pour parer au manque de moyens de transport. Une démarche qui a jeté de l'huile sur le feu et a motivé les travailleurs à radicaliser leur action de protestation.




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