31ème mardi de protestation: Les étudiants solidaires avec les manifestants incarcérés

Un nombre important d'étudiants soutenus par des citoyens ont marché hier à Alger, pour le 31ème mardi de mobilisation pacifique, pour exprimer leur rejet à la tenue des élections du 12 décembre prochain, sous la coupe de résidus du régime de Bouteflika. Ils ont également exprimé, à travers leurs slogans et à travers leurs déclarations, leur solidarité et leur soutien à la centaine de manifestants incarcérés à la prison d'El Harrach, dont des étudiants. «Nous allons organiser un sit-in devant la prison d'El Harrach ce jeudi, pour exiger la libération des 100 manifestants incarcérés pour délit d'opinion ou pour avoir brandi l'emblème amazigh», nous dira un étudiant. La marche a commencé à la place des Martyrs vers 10h30. Les manifestants ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'au changement du système et l'édification d'un Etat de droit. «Emmenez-nous tous en prison, nous n'avons pas peur, on ne s'arrêtera pas», scandaient-ils.Les étudiants et d'autres citoyens ont brandi des pancartes avec des revendications variées, mais convergeant vers «un Etat civil et non militaire» et «une Algérie libre et démocratique».
Les manifestants ont rendu hommage à travers leurs slogans aux victimes des affrontements entre policiers et des jeunes enregistrés la semaine passée à Oued R'hiou. D'autres scandaient haut et fort «Ali Ammar (dit Ali la Pointe) l'Algérie indépendante est de retour». Benyoucef Mellouk, auteur et dénonciateur de l'affaire des magistrats faussaires, continue quant à lui à réclamer justice, en marquant sa présence lors de chaque marche des étudiants et pratiquement tous les vendredis. Les policiers présents en force étaient dans leur rôle. Ils ont encadré la manifestation de bout en bout, de la place des Martyrs jusqu'à la limite de la Grande Poste et la place Audin. Et ce, tout en veillant à l'ouverture des voies afin d'éviter le blocage de la circulation, à Alger.